People Always Leave

Irkutsk

La fatigue se fait salement sentir. Aujourd’hui j’avais pas envie. Plus envie. J’me suis traînée hors du train, puis hors de la station sans vraiment savoir quoi faire ni où aller. J’ai pris l’temps. J’ai essayé d’mettre mes yeux en face des trous et de penser proprement. J’ai réussi je crois mais encore une fois c’est pas allé comme j’le voulais. J’suis allée au lac. C’était magnifique. Mais il fait froid, très froid. Le vent, les bourrasques dans la figure qui semblent ne jamais s’arrêter. Et puis la batterie d’mon appareil photo qui est morte. Pffff. J’ai même pas pu prendre des photos correctes de cette beauté naturelle. Et puis personne à l’auberge où j’comptais passer la nuit. Du coup j’ai bu deux cafés, mangé des crêpes de pomme de terre et suis retournée à Irkutsk. Naze. J’ai l’impression de pas en profiter. J’savais même pas quoi faire. J’errais sans idées. Franchement nul.

Là j’ai repris un peu du poil de la bête parc’que j’vais faire du couchsurfing à Moscou et j’ai quelques réponses à mon annonce de passage pour les prochains pays. Question fric j’suis toujours bon mais j’pense pas que j’vais pouvoir changer mes dollars en euros à Moscou. J’pense que j’vais changer quelques AUD en RUB et changer les RUB en Ukraine, Roumanie et Hongrie. Pour l’Autriche et la Suisse on verra mais honnêtement j’compte pas m’attarder dans ces deux derniers. Si j’fais du stop et du Couchsurfing j’ai même pas besoin d’oseille. Vu même que j’arrive presque à passer 24h sans manger ces derniers temps, j’vais bien pouvoir tenir quelques jours. J’tourne à un demi-repas par jour là.

J’suis exténuée. J’ai très peu dormi la nuit dernière dans l’train. J’étais tellement stressée de pas me réveiller, arrivant à Irkutsk à 4h du mat'. C’était naze puisque les intendantes du wagon se sont chargées de réveiller les passagers concernés en fait. Sont pas fous.

J’ai écris un texte dans le train mais j’ai décidé de pas le retranscrire. Il est vraiment cu-cul et sans sujet précis. Il est forcé et complètement superficiel. J’étais dans l’humeur, voyant défiler les paysages sibériques par la vitre…