J’lui ai évidemment parlé de mes derniers déboires. Elle a su me rassurer un peu, comme je l’espérais. Et puis plus tard Oli est passé, il m’a aidé à faire l’entretien et on a bien sûr encore beaucoup parlé du départ des filles. Lui aussi a su me rassurer au final en disant que ça allait bien se passer, que les chevaux vont bientôt aller au pré, que tout va s’apaiser. Du plus profond de mon cœur je l’espère. Je le vivrais mal d’avoir fait le mauvais choix. Mais Ela aussi l’a dit, il y a forcément une raison à tout ça. Je ne le vois pas encore, c’est tout.
J’ai contacté Tarzan aujourd’hui au sujet de ma plaque que j’ai oublié dans son 4x4. Il m’a dit qu’effectivement il l’avait sorti de mon sac de bouffe où je l’avais mise pour ne pas qu’elle soit abîmée. Qui fait ça ? J’ai dit que je pouvais passer la récupérer cette semaine. J’ai pas encore précisé quand. J’ai envie d’y aller demain soir. J’espère secrètement qu’il m’invitera à boire un coup, peut-être même rester manger. Pffff… J’m’aime pas quand j’fais des plans sur la comète comme ça, c’est plus fort que moi. J’ai pas envie qu’il se passe un truc de spécial, j’veux juste passer du temps avec lui, éventuellement essayer de comprendre comment il se situe par rapport à moi.
Ca fait une semaine quasi heure pour heure qu’on est rentré d’Espagne et le temps a fait son p’tit effet. Plus ça va, plus j’me dis qu’il y a pas moyen qu’il me voit comme moi j’le vois, que j’me fais des idées. Ouais, j’me fais grave des idées…
Aujourd’hui j’ai pas mal bossé sur ma boîte. J’ai passé l’après-midi à établir ma première facture. Et j’suis toujours pas satisfaite. Ce perfectionnisme constant… n’empêche que j’suis contente.
]]>Surtout qu’elles déménagent à la pension que j’avais visité l’année dernière où la meuf m’avait carrément agressé parc’que je fais pas ferrer mon cheval. Paraît qu’elle s’est faite lourder et que maintenant c’est bien. C’est sûr que sur le papier ça laisse rêveur : pré à l’année, foin à volonté, vie en groupe, grande carrière, à côté de la forêt, 150 balles par mois…
Pourquoi quand moi j’suis allée visiter elle était là cette conne ? J’essaye de trouver la raison du pourquoi ça m’arrive. Qu’est-c’que je dois apprendre là-d’dans ? Il y a forcément une raison…
La seule que je vois c’est que ça va m’obliger à m’occuper davantage de Sat. Et c’est ce que je voulais. C’est peut-être ça. Le temps me le dira.
Tarzan m’a envoyé une photo de l’escargot qui est toujours accroché sur son van et qui a fait l’aller-retour avec nous en Espagne. J’me suis rendue compte que j’ai oublié ma plaque dans sa voiture. En tout cas j’arrive pas à mettre la main dessus. Ce sera une raison pour le contacter la semaine prochaine…
Un autre souvenir : en montant le poêle du tipi, on avait oublié de mettre le chapeau du conduit de fumée et c’est trop haut pour le mettre une fois le conduit monté. Tarzan m’a alors regardé et m’a dit qu’il allait me porter. J’ai dit non. Que nenni : il s’est baissé, m’a enserré les cuisses et m’a soulevé du sol en un rien de temps. Imprévisible qu’il est…
Je suis retournée dans la maison avancer dans les travaux aujourd’hui. 1 an que j’l’avais pas fait… J’ai avancé sur l’élec'. J’espère continuer dans ma lancée…
Ca s’voit que j’suis carrément en bad ?
]]>Une cliente m’a dit : "Le mieux est l’ennemi du bien". John il est bien. Voilà.
Je suis pitoyable. Je viens de proposer à Manu d’aller manger chez Tarzan jeudi midi, il me répond "okay pour aller manger, mais ailleurs"... J’me fais avoir à mon propre jeu…
Je réalise que Manu me voit peut-être comme je vois Tarzan. Et moi j’aime bien Manu mais comme mon frère quoi. Si ça s’trouve Tarzan pense pareil de moi…
Pffffff....
]]>Quand on est arrivé chez lui, lui était content de rentrer évidemment. Ses parents, ses enfants et son chien l’attendaient. Il lui ont fait la fête. Normal. Moi j’étais triste. J’me suis dépêchée de sortir mes affaires. Je faisais les voyages jusqu’à ma voiture. Quand il l’a vu il m’a dit que j’avais pas eu besoin de faire ça, qu’il aurait pu avancer sa voiture jusqu’à la mienne. J’avais déjà fini. Il m’a rendu les clés, j’ai tout chargé et puis j’suis allée lui donner ma participation financière au voyage. Il a compté les billets et a dit que c’était trop. J’ai dit que non, il a insisté. En vrai j’m’en fous. J’avais prévu cette somme, elle était pour lui. Il m’a proposé de boire encore un coup. Refusé. Manger ? Refusé. Et puis là on s’est regardé. On se regardait. Il disait rien. Moi non plus. J’ai plusieurs fois amorcé mon départ mais il me retenait. J’sais même plus c’qu’il me disait. Moi j’ai dit qu’il avait des choses à faire, que moi aussi. On se regardait. Et puis c’était trop, j’suis rentrée dans ma voiture sans rien dire.
Le jour où on est arrivé sur place il faisait beau et doux. On a monté le tipi mais pas le poêle. Sauf qu’une fois la nuit tombée il caillait sévère. J’ai donc fait plusieurs allusions humoristiques là-dessus et il s’est finalement résolu à l’installer et faire un feu. J’m’en suis un peu voulu, en même temps il me l’avait vendu ce tipi avec un poêle intégré ! Bon, c’était vraiment juste pour remonter le moral parc’que dès qu’il n’y a plus de flamme, il fait tout aussi froid. La nuit fut rude, d’autant plus qu’à ce moment-là je cogitais déjà beaucoup sur lui et les 2 jours de voyage qu’on venait de passer. Au petit matin, je tousse. Il se lève d’un bond, fait un feu, remet mon plaid correctement sur moi et se recouche. Moi, je fonds…
Il m’a fait des tartines l’autre soir chez Henri. Au matin il fait chauffer son café et aussi de l’eau pour ma tisane. Il est hyper attentionné. Il est doux. Il gueule pas. Il argumente. Il réfléchit. Il essaie de pas émettre de jugement. Il dit c’qu’il pense. Pffffff… la liste est tellement longue.
J’ai honte d’écrire ça alors que j’suis avec John…
J’ai tellement, tellement peur de rater un truc…
]]>Je crois que je n’ai jamais été aussi en phase avec quelqu’un. Quelque soit le sujet abordé on se retrouvait. Evidemment au début j’ai cherché à l’impressionner. Tarzan ça fait 3 ans maintenant qu’il est dans mon paysage, que je l’observe de loin, enchaînant ses relations amoureuses. Oui, je le regardais. Oui l’idée de faire le voyage avec lui m’a carrément décidé à participer à ce Centaure. Sans regret évidemment, je ne regrette rien dans ma vie. Même si maintenant j’suis dans une grosse merde…
On s’est rapidement mis à parler de mes voyages, puis de son parcours. Le type a vécu mille vies. Il a tout fait, il sait tout faire. J’ai senti que tout d’un coup il me découvrait. On a causé non-stop les douze heures de voyage. Sans compter la soirée étape au gîte. On a parlé de tout. De TOUT. Ou presque.
Je viens de raccrocher avec John. Clairement, j’suis pas à l’aise. En plus j’suis obligée de parler de Tarzan avec lui…
Et puis voilà quoi, Centaure oblige. La première nuit il est parti 45 minutes avant nous. Très bien, j’étais quasi certaine que j’allais jamais le croiser. A chaque contrôle où je voyais du monde j’espérais qu’il ne soit pas là. Pas pour ne pas le voir, mais parc’que ça voulait dire qu’il galérait pas à mort quoi. Pareil au ravito. En vrai il est rentré 3h avant nous.
Sur la dernière heure, comme j’étais trempée et transie de froid, j’imaginais que quand j’allais rentrer il allait être là à m’attendre, m’aider à me déshabiller pour que je puisse me réchauffer. Il était là, mais il ne m’attendais pas, il dormait. J’ai hésité à le réveiller. Mais merde, déjà qu’il peut dormir convenablement avant la deuxième nuit, j’voulais pas l’emmerder. J’ai pris sur moi, j’ai galéré comme une grande à virer mes fringues détrempés. Et puis quand on a su que la course était finie pour moi, je suis devenue son assistante. Je l’ai aidé à se préparer pour sa deuxième nuit et j’étais là à son retour. Tout était fluide.
Bon, il a pas eu le classement qu’il voulait, il était déçu. Il m’a dit qu’il était désolé pour moi de pas l’avoir fini cette fois-ci. Moi, ça me passe carrément au-dessus. T’façon vu les trombes d’eau qu’on s’était pris samedi, ma motivation en avait pris un gros coup, même si avec mon coéquipier ça se passait super bien ! J’aurais du m’être faite violence pour repartir si j’avais dû le faire… Et en fait, je prenais juste un grand kif à passer tout ce temps avec lui.
Sur le chemin du retour, il m’a dit que malgré le résultat, c’était son meilleur Centaure, notamment dû au fait de ma présence. Il m’a dit qu’il avait pensé à moi durant la course, qu’il s’était demandé si pour moi tout se passait bien. Il m’a dit avoir apprécié certains gestes durant la préparation avant le départ et le fait de l’avoir attendu à son retour. Ca m’a fait bondir le cœur.
En fait, je me suis vue à ses côtés. Lui, le mec le plus gentil, généreux, authentique. L’entrepreneur. L’amoureux des chevaux et de la nature. Aucun chichi. Une simplicité déconcertante. Un naturel incroyable. Une bonté, une justesse. Il a tout ce que je convoite. Il est et a tout ce qui me fait envie. J’me suis vue tout plaquer pour être, vivre et travailler avec lui. Vraiment. Malgré les difficultés, et il m’en a raconté un paquet ! Mais il reste positif, enthousiaste, il voit le verre à moitié plein, il persiste, il s’engage, il lutte. Un grand homme. Je vois pas comment les autres nanas ne l’ont pas vue comme moi je le vois. Comment elles ont pu lui faire du mal alors que c’est un bisounours le gars (il le dit lui-même !). Il a forcément des défauts, des trucs qui vont m’agacer. J’en ai pas vu, alors que j’ai tendance a faire gaffe à ça. Sa maison est pas super propre. Okay, bon. C’est pas une beauté, bon, moi non plus. Il a tendance a être un peu naïf. Il a pas un rond. Il bosse beaucoup. Moi aussi.
J’ai l’impression qu’on a tellement la même vision, les mêmes principes, le même mode de vie, c’est vraiment déconcertant. On est même né dans la même ville bordel ! Il a sorti des phrases que j’aurais pu dire, que je dis tout l’temps ! J’ai l’impression d’avoir rencontré mon alter ego masculin de 10 ans plus vieux.
En plus, il m’a raconté ses déboires avec sa nana actuelle et qu’il a décidé de mettre fin à la relation. Le gars va en plus être disponible…
Voilà.
Et maintenant ?
Bon en vrai, je sais pas vraiment ce qu’il pense. Certaines paroles m’ont laissées penser que… mais j’interprète. Et puis quand j’suis partie de chez lui tout à l’heure aussi. Ses yeux rougis, son regard. J’en pouvais plus, j’suis partie.
J’ai l’impression de vivre un mauvais rêve.
Le temps m’aidera.
]]>Il m’a fallu 32 ans pour me rendre compte que mon prénom n’est pas orthographié comme mes parents le voulaient sur mon acte de naissance, et donc sur toutes mes cartes d’identité et passeports. Il n’y a que sur le livret de famille que l’accent est présent (pas logique). C’est vrai que jusqu’ici ça n’avait jamais posé quelconque problème donc pourquoi s’en inquiéter ? Aujourd’hui, alors que je veux créer une entreprise, le problème est soulevé, et ce que je pensais être une erreur de la part de l’administration au moment de l’informatisation est probablement une erreur d’il y a 32 ans quand l’hôpital a donné mes infos au gars qui a déclaré ma naissance, un certain Jean, 47 ans, chauffeur. Super. A 32 ans je dois faire modifier une erreur sur mon prénom.
La vie c’est dingue, la vie c’est fou.
]]>La nouvelle meuf qui fait les CA avec Sat, je crois qu’elle est en train de m’entuber. Ca fait plus d’une semaine de j’attends son compte-rendu. Elle a d’abord prétexté un problème de téléphone et maintenant sa mère à l’hosto. Ca pue du cul nan ?
]]>Et puis la maison. J’ai eu peur que Papa me lâche. Mais il a l’air de toujours vouloir m’aider. Cela dit, Sara, faut que tu te sortes les doigts du cul un peu ! Fais, bordel ! Fini cette putain de DP ! Appelle Wil et fini de tirer tes gaines ! Tu procrastines à mort aussi !
Cette année, pffff… l’année dernière c’était déjà chaud, mais là, je vois la MONTAGNE de choses à faire, et oui, ça me fait peur…
]]>John il peut passer un week-end chez ses parents en alignant 5 phrases quoi. Je sais qu’il est pas loquace, mais quand même.
Bon, Sara, toutes les familles sont différentes, c’est comme ça. Là où j’veux en venir c’est que pour un week-end je fais l’effort, par contre plus ça va être dur. Cette année la question ne se pose pas parc’qu’on s’ra pas là pour Noël, par contre l’année prochaine, si faut passer la semaine chez les beaux-parents de sa sœur dans le Jura, ça va être chaud. Tout peut arriver d’ici-là…
Sinon dimanche dernier j’annonçais à Aline que Sat allait déménager. J’ai fais un texto factuel, embelli quand même pour rester positive. Elle m’a répondu de manière positive en me remerciant pour ces 6 années. Cool quoi ! C’est c’que j’voulais, que ça finisse bien.
Sauf que non. Vendredi j’me retrouve dans une énième position de merde où il reste pas assez de foin, elle elle est en formation toute la semaine, la veille j’oublie de prévenir Pierre, du coup j’le fais à c’moment-là, mais lui ne passe pas sa vie sur son téléphone donc ne répond pas (j’aurais dû l’appeler), où j’ai ses reproches en tête de pas donner assez de foin ce qui provoque des maux de ventre à son cheval, donc je fais ce qu’on a déjà fait dans cette situation : j’ouvre des parcelles d’herbe. Je me dis : mieux se tromper que se faire reprocher de ne rien faire. Et puis je voyais pas trop le mal dans ce geste, comme dit on l’avait fait plusieurs fois. En partant j’en fait part à Aline. Une heure après elle me répond, texto : "Non ferme stp" "Pierre en ramène" "Mais Agua va avoir mal au ventre". Evidemment. EVIDEMMENT. Quoi qu’je fasse il a mal au bide à cause de moi. Franchement, c’est de l’acharnement. Elle réalise même pas la pression psychologique du truc quoi. Ca m’a bien énervée. Tellement soulagée d’me barrer… J-6 !
]]>Ne reste qu’à ramener Sat ici. Ce sera probablement fait d’ici 2 semaines.
J’espère ne pas faire de mauvais choix. Mais depuis le temps que j’en parle de ça, je me dis que ça devait arriver. Et puis tout s’est tellement bien goupillé, j’ai pas vraiment rencontré de résistance.
Fin d’un cycle.
]]>Cela fait au moins 2 ans que je songe à demander à Oli s’il prenait un cheval supplémentaire en pension, pour ramener Sat ici et parc’qu’aussi la pension chez Aline ça commence à me peser. 1 an que je bassine John avec ça. Ce soir j’y suis allée. Bon, il était pas là, et sa femme n’était pas trop au courant. Elle m’a dit qu’actuellement ils sont 3, qu’un 4ème devrait arriver mais il ne restera que temporairement. J’ai donc un tout petit espoir. Affaire à suivre.
Sat et moi on a fait le Centaure. C’était vraiment la meilleure expérience que j’ai vécu depuis… le Portugal ? Peut-être le stage d’harmonie l’année dernière où j’me suis bien amusée aussi. Mais là c’était vraiment hors normes. Hors du temps. J’ai fait de magnifiques rencontres. J’m’y attendais pas du tout. Mais alors pas du tout. Et puis j’ai fini ce raid de fou, j’suis allée jusqu’au bout, et je crois que ça les a épaté, Tarzan le premier. Oui je suis toujours à la recherche de reconnaissance parc’que oui je fais un super complexe d’infériorité avec ces gens, et Tarzan me l’a dit qu’ils avaient eu peur, que je revenais de loin. Ben ouais. Bon okay mon classement est pas ouf, mais j’l’ai fait, j’ai pas abandonné comme 6 autres. J’ai pris cher physiquement, mais j’ai aussi appris que c’était peut-être à cause de mes étriers. Je demanderai à l’ostéo.
J’ai aussi réalisé ce week-end, parc’que j’ai eu le temps de cogiter seule sur mon cheval perdue dans la forêt au beau milieu de la nuit, que Sat est un cheval fragile, émotif et sensible, et qu’il fallait dorénavant que je le préserve. Il faut que j’arrête de le mettre dans des situations de stress comme ce le fut tout au long du week-end. Il doit rester le plus calme possible. Je peux lui apprendre à gérer ses émotions oui, mais je ne peux pas le changer. J’ai essayé. Mais je dois l’accepter, il est tel qu’il est. Il sera toujours grégaire, il aura toujours peur de son ombre. Mon seul objectif dorénavant doit être de lui donner le plus confiance possible, de prendre soin de lui, de le chérir. C’est pas un cheval de concours, c’est pas un cheval de club, c’est pas un suiveur, c’est pas un cheval hyper intelligent non plus. C’est une petite fleur. Je dois l’aider à s’épanouir. Voilà.
Sinon MP est en cours de création et John est vraiment adorable. Vivement les Marquises !
]]>Au départ j’ai vu sa copine. Je pense qu’elle filait un coup d’main. Je me doutais donc qu’il apparaîtrait. Une fois arrivé, j’me suis un peu planquée. J’ai passé une bonne partie d’la soirée à le mater de loin en grande conversation avec sa copine. C’était très bien ainsi. Et puis il s’est levé pour aller pisser en passant juste à côté de notre table. J’ai baissé la tête mais pas assez car en revenant il m’a accosté. Il m’avait donc reconnue. Il avait l’air très surpris et content. On a commencé à converser de choses banales mais je voyais bien qu’il n’allait pas se contenter de ça. Il s’est alors assis en face de moi. J’étais très embarrassée. La dernière fois qu’on s’est vu c’était pile un an plus tôt à ce même évènement où il m’a clairement dit que lui et moi c’était un acte manqué et qu’après on s’roulait des pelles. Il porte toujours ce même regard sur moi, j’le vois, j’le sens. Bon, il était un peu bourré, il a déblatéré sa vie et puis quand il a fallu faire l’after dans la maison, on en a profité pour s’éclipser. Là il m’a dit qu’il voulait organiser une fête chez lui et sa copine et qu’il voulait nous inviter. Soit.
En fait, il me l’a avoué, il avait ce rêve de reprendre l’exploitation de ses parents avec une femme qui a un peu le même rêve…
Je prends congé du boulot lundi pour faire une week-end rando-bivouac avec John et Sat. Bon, c’est pas vraiment bivouac parc’que pour la première nuit on a loué une yourte dans un gîte équestre. La deuxième nuit on la passera également dans un gîte équestre mais cette fois-ci on plantera la tente. J’adorerais faire du vrai bivouac en forêt mais je suis pas sûre de Sat. Ce sera le test.
Le retour de Greg aussi qui m’a contacté suite à l’un de ses rêves nocturnes où je suis apparue. J’ai pas donné suite tout simplement parc’que je sais pas quoi lui dire. Il dit sentir que potentiellement j’aurais besoin de parler, qu’il était toujours à l’écoute. A vrai dire non, j’ai rien de spécial à lui dire. J’ai vu sur sa page FB que ça y est, il démarre son business de coach. Good on him !
]]>C’est exactement ça ! J’arrête pas d’écouter tous ces podcasts d’histoires d’amour avec leurs supers coups d’foudre là. Clairement John c’était pas un coup d’foudre. Mais c’est quelqu’un de bien. Je l’admire beaucoup, il m’impressionne. Il est tellement drôle ! J’avoue que j’me pose parfois encore la question d’être amoureuse ou pas. Oui. Mais. Mais quoi ? Mais j’ai pas eu le coup d’foudre. Et ?
En plus, j’me projette avec lui. Sur des trucs hyper engagés.
La remise en question quotidienne quoi.
]]>Le week-end qui a suivi son départ, on a rendu visite à la famille de John. C’était prévu depuis longtemps. Le dimanche matin il m’a emmené faire une balade dans les hauteurs de sa ville natale. J’étais d’abord de bonne humeur, surtout qu’il m’avait pas dit où on allait ni ce qu’on allait faire. Et puis en marchant, le silence s’est installé. Et j’ai cogité. J’ai pensé à elle. J’avais envie de pleurer. John l’a remarqué je crois. Il n’a rien dit mais m’a pris dans ses bras. Et puis on a rendu visite à ses grands-parents. Rebelote. Sa grand-mère est adorable, comme la mienne l’était. C’était vraiment dur d’se retenir. Et puis on est rentré chez moi puisqu’il a posé congé pour m’accompagner à la cérémonie le lendemain. Le soir tout allait bien, j’crois qu’on a maté un film, j’voulais pas spécialement aller me coucher mais fallait bien quoi. J’ai attendu dans le noir de l’entendre dormir pour me lever et aller chialer dans la salle de bain. C’était dur. Au bout d’un temps j’suis retournée au lit, il était réveillé, m’a demandé si ça allait, j’ai pas répondu, il m’a pris dans ses bras.
Le lendemain il était à mes côtés tout l’temps, à me tenir la main. On a dit aurevoir à Mamie. C’est encore douloureux, j’en pleure encore.
Tonton était là. Quel bonheur ! Mais quel bonheur de le voir ! De lui parler, d’entendre son accent chantant ! On a eu la petite discussion sérieuse où il me disait de ne pas m’embourber dans une vie que je n’veux pas. De garder mes rêves en ligne de mire.
Clairement j’ai l’impression de m’embourber… je rêve de partir avec John, de construire autre chose avec lui…
]]>It made me cry.
]]>Mais moi oui. Je veux une vie. Une vraie. Du temps pour moi, pour Sat, pour John, pour ma maison, pour ma musique, pour mon yoga, pour cuisiner, pour jardiner. J’en ai marre de passer la moitié de ma vie à bosser. Pour quoi ? Pour quand même entendre les gens insatisfaits et râler ? J’les emmerde.
Je veux que ça change dès l’année prochaine. Je continue pas comme ça. Je vais droit au burn out.
]]>Je crois effectivement qu’il est l’heure d’un bilan. J’ai envie d’un changement. La fin d’un cycle arrive, je dois préparer le suivant.
Par exemple à la répèt' ce matin, je me suis dis que j’me sentais plus vraiment à ma place dans cet orchestre, j’ai plus franchement envie de m’y investir, je dois le quitter. Je finis l’année et je me libère de cette fonction.
L’entreprise familiale aussi. Papa prend sa retraite cette année, pour moi c’était toujours la date butoir.
Je dois me libérer et évoluer. Je vais finir cette année tel que je l’ai commencée et préparer du changement pour l’année suivante.
De quoi ai-je envie ? C’est là où ça coince parc’que j’ai envie de beaucoup de choses à la fois. Je sens comme si les opportunités sont nombreuses et que j’ai peur de faire le mauvais choix. Alors qu’en fait il n’y en a pas. Il y a juste des expériences.
Je pourrais en parler à Greg pour avoir un œil extérieur objectif.
Waouh, je sens comme un vent nouveau en moi. C’est libérateur.
]]>Sa retraite est prévue pour l’instant le 1er mai. Après j’me sentirai plus "attachée". Donc j’y pense.
Les possibilités sont vastes pour être honnête. Des idées, j’en ai. Mais, qu’est-c’que je veux vraiment faire ?
Mon projet est toujours dans un coin d’ma tête. J’y pense toujours et j’en ai toujours envie. Mais maintenant il y a la maison et John. Et ça c’était pas du tout prévu. Encore moins en même temps.
Je crois que je vais faire un bilan de compétences.
]]>Je nous trouve assez "fusionnel". Je sais pas si c’est le bon mot. Mais on cherche le contact en permanence. Pas uniquement physique. On s’écrit tout l’temps. On s’appelle parfois.
Et puis le sexe… J’ai jamais autant aimé faire l’amour avec quelqu’un. Tant pis pour le cliché mais avec lui c’est différent de tous les autres. Et je le vois s’ouvrir comme une fleur. Je le vois s’exprimer davantage à chaque fois, oser aussi. C’est un délice ! Il est d’une douceur ! D’un respect !
Vendredi soir après avoir joui ensemble, on s’est regardé longuement. J’ai eu un flot d’émotions. Un mélange de gratitude énorme et de peur bleue. Je me sentais tellement chanceuse d’être avec lui à cet instant que j’ai eu la peur instantanée de perdre ça un jour. Les larmes ont coulées. Il n’a rien dit, et moi non plus vraiment, mais je crois qu’à ce moment-là on se disait "je t’aime".
Je m’interdis de penser à l’avenir avec lui mais quand j’y pense un peu, je vois pas grand chose. Il y a tout à construire, absolument tout. Une page blanche, un ciel sans limite.
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