Darwin bis.
Aujourd’hui c’est mon quatrième jour de recherche active à Darwin et j’dois dire que mes chances sont minces. La saison des cyclones commencent bientôt, tous les bateaux privés sont déjà partis. Pour les gros bateaux c’est compliqué et je n’ai que très peu de temps, donc je pense que c’est mort. J’vais devoir prendre l’avion jusque Bali. C’pas grave, ça ira aussi.
Donc j’ai quitté mon Paradis vendredi dernier. J’ai déjà l’impression qu’ça fait des s’maines. Menuka avait les larmes aux yeux et moi j’me suis faite violence pour n’pas craquer. Le soir précédent on a fait bubbles at the horse barn. Gipsy était là. On s’est franchement bien marré. J’ai été cool avec Greg et j’suis restée avec les mecs quand les autres sont pvrtis manger. Gipsy m’a dit qu’il sent qu’j’ai été mordue par les Kimberley, que j’vais revenir tôt ou tard. C’est vrai, j’adore vivre là-bas. C’est tellement simple. Et j’fais c’que j’aime, j’suis utile. Mais il y a quand même des désavantages, des choses qui font que j’ai envie de partir. Comme la famille qui est trop loin. Comme Greg avec qui je n’m’entends pas et que je n’peux éviter puisque qu’on bosse "ensemble". Rien qu’ça c’est un gros poids dans la balance. Mais je n’dis pas que j’vais jamais y retourner, non. Cela se pourrait bien.
Donc j’ai fait du stop jusque Darwin. Le premier jour ça a été. J’ai réussi à atteindre Kununurra. Et puis à Kununurra j’m’étais levée super tôt pour être sur la route super tôt mais ça n’a pas servi à grand chose puisque j’me suis faite ramasser 2h plus tard. Y avait peu de traffic sur la route, j’ai presque forcé la main à un Américain pour m’emmener jusqu’à Katherine. De Katherine un vieu d’la vieille s’arrête pour m’dire qu’il peut m’déposer à un meilleur spot 20 km plus loin. En chemin il s’apperçoit qu’le road train qu’on suivait était un d’ses potes qui allait à Darwin. Du coup il accélère, le dépasse et lui fait signe de s’arrêter. Une fois à l’arrêt mon chauffeur saute d’la voiture et courre vers son pote. Quand j’m’approche il m’fait signe de monter dans l’camion. Pauv' gars, c’est pas comme s’il avait vraiment eu le choix. Mais nous voilà sur la route à nouveau. Il m’prévient qu’il doit charger une livraison sur la route. C’pas la première fois qu’j’suis dans un road train, je sais comment ça s’passe et d’habitude ça prend 5 minutes donc okay pour moi. Sauf qu’en fait il doit charger deux remorques de palettes de pastèque à une ferme à 70 km de la route principale. Il est déjà 16h quand on arrive là-bas. Pas surprise les travailleurs de la ferme sont Français. J’commence à taper la discute avec eux, ils sont sympas. Puis j’leur demande combien d’temps ça va prendre : environ 1h30. QUOI ? ? Bon ben j’suis pas arrivée… Mais finalement c’était cool, j’ai discuté avec eux tout le long. Ca fait plaisir de voir des Français qui bossent. En gros ils gèrent la partie packing et livraison eux-même, le manager n’est jamais là. Plutôt cool. J’suis donc arrivée à Darwin à 22h, après avoir déchargé les remorques au port. Le chauffeur m’a laissé à une station service dans une zone industrielle. J’ai planté ma tente sur un carré d’herbe entre deux bâtiment dans une rue sombre. Pas la meilleure nuit d’ma vie, j’me suis faite bouffée par les moustiques, mais j’étais trop crevée pour chercher autre chose.
Et puis à Darwin, comme prévu, j’ai revu Cait. Lundi soir. Elle était sur le départ pour l’Indonésie. On est allé boire des bière au pub où elle bossait. Sana était là. J’ai aussi un peu discuté avec elle, mais bordel, qu’est-c’qu’elle est chiante ! Elle cause toujours sur un air de chien battue, genre toute la misère du monde s’est abattue sur elle, genre sa vie est merdique. Ben oui cocotte mais c’est toi qui en a les rênes. Enfin bref. Ensuite un gars qui bosse au pub nous a rejoint, un Estonien. J’ai discuté pas mal avec lui, même après que Cait soit partie. On s’est échangé nos FB et puis j’lui ai filé mon numéro s’il voulait sortir un soir. Il m’avait proposé hier soir mais a finalement annulé. Du coup j’suis allée m’faire un film. Miss you already. Okay mais sans plus. Un film où tu chiales quoi.
Et voilà. Là va falloir que j’continue mes recherches, surement pour un billet pas cher aussi. Ca sent vraiment le début d’la fin.