Dream no small dream.
Aujourd’hui j’ai fait un drôle de rêve.
Ca a commencé quand j’étais dans la salle de bain à la Maison. Je dicutais avec quelqu’un et la porte était légèrement entrouverte. De l’autre côté du pallier est ma chambre où la porte était entrouverte aussi avec quelqu’un dans le passage, de dos, qui discutait avec quelqu’un dans ma chambre que je ne pouvais voir. Jusqu’à ce que cette personne apparait, au -dessus de l’épaule de la personne de dos, sur la pointe des pieds. C’était Hélène. De fureur, j’avale les mètres qui nous séparent et entre en trombe dans ma chambre en poussant violemment la porte. Elle recule, apeurée.
- Qu’est-c’tu fous là ? T’as rien à faire ici. Dégage !
Elle cherche à s’excuser et m’expliquer et lève ses bras en position de défense quand je cherche à l’attraper par le bras. Elle a peur je le vois bien. Mais ma haine me brûle la poitrine, mon coeur va presque s’éjecter de mon corps. J’la pousse sur le pallier. J’lui dis de fermer sa gueule, j’veux rien entendre d’elle, j’veux plus la voir, jamais. J’la balance dehors et claque la porte. Mes parents et ma soeur cherchent à me raisonner calmement.
- Nan ! C’est une pute ! Elle m’a pourri la vie ! Elle a rien à foutre ici ! J’vois même pas pourquoi elle est là ! Elle a du culot cette pute !
J’la lynche. Comme si ma haine datait d’hier.
Et puis plus tard j’suis dans la salle de bain à nouveau et quelqu’un est dans la douche. Je sais qu’c’est elle, alors j’ouvre la porte en furie et commence à lui crier dessus :
-T’es encore là ! Dégage putain ! Sors de ma maison, sors de ma vie ! Dégage bordel !
J’vais pour l’attraper mais elle recule. Elle est paniquée, j’le vois, j’le sens, et j’utilise mon avantage pour crier de plus belle. J’me souviens m’être dite qu’elle va s’énerver parc’qu’elle est toute nue et très pudique. Mais nan, elle se tient devant moi nue sans broncher, parc’que sa peur a pris le dessus et qu’elle s’en fout du reste. Ce comportement n’est pas la Hélène manipulatrice que je connais. Ca ne lui ressemble pas du tout, elle n’est pas elle-même.
- Pourquoi t’es là ? De tout tes potes, collègues et copines il a fallu qu’tu trouves refuge chez moi ? Il est où ton père ? Tes frères ? Qu’est-c’qui s’passe bordel, pourquoi t’es là ?
Elle m’regarde prostrée au fond d’la douche. Elle ne bouge pas. Elle est comme perdue, comme au fond du fond. Et puis elle s’apprête à parler, à dire l’horrible chose qui la torture. Elle ouvre la bouche et là, je l’interromps :
- En fait nan, ne dis rien, j’veux même pas savoir Hélène. C’est ta merde, plus la mienne. J’en ai assez bavé avec tes problèmes. T’es plus rien pour moi. Dégage.
Elle cherche à se rattraper, mais je l’interromps à chaque fois. J’veux pas l’entendre. J’veux qu’elle s’en aille à jamais. J’la prends par le bras, colle ses fringues dans l’autre et la jette dehors en fermant la porte derrière elle.
Et là j’me suis réveillée.
C’pas un drôle de rêve en fait. C’est assez horrible. C’est bizarre que j’rêve d’elle maintenant. Ca fait deux ans qu’on s’est pas adressé un mot. Deux ans que j’n’ai plus aucune nouvelle d’elle. J’ai même demandé à ma frangine de la virer de ses contacts FB parc’que j’voulais pas non plus qu’elle ai des nouvelles de moi. C’est vrai j’ai la haine pour elle. Mais si un jour j’devais la croiser j’pense pas que j’la lyncherai comme ça. D’ailleurs j’me suis toujours d’mandée si Mimi allait me poser des questions à propos d’ça. J’pense bien qu’elle en a rien à foutre mais on avait quand même l’habitude de trainer ensemble toutes les trois. J’me d’mande si elle sait. J’pense que oui, Hélène a du lui donner sa version dégueulasse et complètement à côté d’la réalité. J’pourrais lui donner ma version mais y a prescription maintenant…