People Always Leave

Yves

Aujourd’hui ça va pas terrible. J’suis vraiment décalée donc la nuit dernière pas moyen de dormir, sauf vers 7h c’matin, comme d’hab' quoi. J’ai pas franchement l’impression d’avoir des jours de repos quand la moitier d’la journée je dors et la nuit j’peux rien faire. Du coup j’ai quand même commencé mon montage vidéo sur mon Voyage, chose à laquelle je pensais depuis un moment. J’vais surement le continuer cette nuit.

Ca va pas non plus parc’que, dernièrement, la communication avec Eric est difficile. Ses discours puent la morale et l’antropomorphisme au taquet. C’est simple, j’me suis rendue compte qu’le gars répondait jamais aux questions, il se justifie sans arrêt. Qu’est-c’que c’est pénible ! J’veux dire on est des adultes là, on peut s’dire les choses, y a pas de crainte à avoir, de peur de jugement ou de gêne. Enfin moi j’suis mal à l’aise pour le coup, parc’que j’me sens presque coupable. Mais merde il a 50 balais, c’est pas à moi d’le ménager. Et franchement plus ça va et plus j’me rend compte qu’on est pas du tout sur la même longueur d’onde point de vue cheval quoi. J’en viens même à me d’mander pourquoi j’y vais tous les jours. Surtout que j’viens que pour ramasser la merde puisque lui n’en fait rien. Ca me gave. Son comportement aussi.

Et puis aujourd’hui j’suis allée chez Yves Rocher. L’autre jour j’me disais que j’aimerais bien apprendre à me maquiller correctement, j’ai même fait des recherches et tout. Donc j’vais chez Yves avec mon carton de réductions. Sauf que ça a pas été une partie d’plaisir du tout. Déjà y avait pas un chat donc les trois vendeuses poireautaient au quatre coins d’la pièce. Du coup t’arrive elle te saute dessus quoi. Moi j’dis qu’ça va, je regarde. Donc j’commence à choisir mes trucs, j’prends mon temps et tout, et puis au moment de choisir le correcteur, je fais des tests sur ma peau et l’une d’elle qu’arrêtait pas d’me fixer voit bien que j’galère donc elle peut pas s’empêcher d’venir me conseiller. Sauf que moi j’suis une novice, j’suis une grosse cruche habillée en paysanne avec mes grosses grolls du collège, je pense que j’puais l’crottin à mort, et j’me suis sentie con, genre tout l’monde qui m’mattait genre pourquoi t’achètes ça si t’y connais rien. Pfouah, l’horreur quoi ! Et puis j’arrive à la caisse et puis j’me rends compte que ma CB est périmée et que j’aurais pas assez de cash, donc j’suis obligée d’laisser des trucs sur le comptoir, la grosse honte quoi. Le mal-être à l’état pur. J’suis sortie en deuxième vitesse et ma honte m’a pas lâchée avant qu’j’arrive à la voiture. Quelle horreur !

Y a pas un jour qui passe sans qu’je pense à mon p’tit paradis, mon chez moi que j’n’attends que de créer, loin de tout, dans ma forêt avec mes animaux et ceux qui veulent participer. Me sens plus du tout à ma place dans cette société.