People Always Leave

What the hell am I doing here?

C’est marrant comme en parcourant les débuts des derniers écrits du site avec l’espoir de tomber sur une âme qui semble s’emmerder autant que moi mais dans un registre littéraire assez peu commun, je tombe sur une accroche qui me plait et alors que, prise de suspense je fais l’effort d’en lire l’intégralité, ben la fin est pourrie. Je me demande parfois le réel intérêt que certaines personnes trouvent à déballer un ensemble de phrases qui forme un texte dénué de tout sens. En fait je suis nulle de dire ca. Ça doit forcément vouloir dire quelque chose pour elles. C’est la définition de l’intimité même. Anyway.

L’Allemande et moi passons notre fin de weekend en tête-à-tête. C’est glauquement silencieux. Rien à se dire, chacune de son côté. Même pas la télé pour meubler. On a rien foutu de la journée. Le patron est rentré à la ferme avec ses gamines, j’ai pas compris pourquoi, et nous on a décidé de rester à Esperance avec des vélos. Un plan sur la comète comme il sait si bien les faire. Je crains juste l’état de la baraque à notre retour demain…

Parfois je me surprends à penser que je serais tellement mieux à Perth avec Brett. Une vie tranquille avec lui. Je chercherais un boulot et on organiserait nos sorties du weekend comme on faisait. Pas d’ennui, rire et sourire tous les jours. Pourquoi j’me fais chier ici alors que c’était si...enthousiasmant, entraînant, jouissif, peinard et bien avec lui ? Ben parc’que ce s’rait trop facile nan ? Faut bien galérer et s’faire chier de temps en temps ! Ça me plait d’me dire que j’fais tout ça aussi pour mieux le retrouver. Enfin, je l’espère.

Mon café au lait est froid.

Je repense là tout d’suite à ce m’avait dit mon voisin lorsqu’il a su mon projet. Pars mais surtout reviens. Ou sinon le décalage sera trop grand. Mais il a tort. On est plus en 1975. Je parle aux parents toutes les 2 semaines et ça se passe très bien. Je pense pas perdre le contact aussi facilement avec eux. Encore moins avec ma frangine. Ça ira.

Bon. Même ici je manque d’inspiration. Mes derniers écrits sont pourris. Je raconte rien dedans. Parler pour ne rien dire, ce que je déteste chez beaucoup de gens.