People Always Leave

Tokyo.

Aujourd’hui est le dernier jour de l’année, jour célébré ici au Japon en famille. Je suis chez Tomomi, j’aurai donc mon Noël.

Je crois que j’ai compris un truc que peu d’autres acceptent. Je vois la vie comme une longue liste. Des cases à cocher. Une liste infinie non exhaustive. Je ne vois plus de problèmes, je vois des solutions à trouver. Je vois des épreuves à surmonter. Et Dieu que c’est bon. J’me sens tellement vivante et au contrôle de mon parcours. Heureuse de cocher mes cases. Heureuse d’avoir des choix. Heureuse d’aller de l’avant. Je jubile. J’ai l’impression de faire partie d’une élite de privilégiés. Quand je lis ces gens en dépression ou qui se plaignent de leur vie, j’me félicite d’être dans l’autre catégorie.

Je suis L214 Ethique et Animaux sur FB pour pouvoir lire les commentaires des gens. Au début ça m’faisait rire. Maintenant ça m’dégoûte. Les végés se font traités de suceurs de racines et les carnivores d’idiots ignorants. N’importe quoi. Une vraie cour de récré. C’est sûr on va avancer comme ça… Plus de respect. Le débat n’existe même pas, on se crache à la gueule. On lit des aberrations des deux côtés. Ca m’donne envie d’leur mettre des claques. J’ai failli poster un commentaire mais j’ai pas envie d’me rabaisser. Se taire et agir.

Aussi j’ai du mal à comprendre ceux qui passent leur temps à essayer de trouver l’âme-soeur. Tellement futile. Il y a plus important à faire sur cette Terre. Mais soit, il faut de tout pour faire un monde paraît-il…

L’idée de créer un éco-village me botte. Mais plus de gens égal plus de problèmes. Comment choisir les bonnes personnes ? Comment ne pas tomber dans le schéma d’une société actuelle ? A creuser…