People Always Leave

Mont Bell

J’ai encore rêvé de Thomas c’matin. C’était après mon retour. On était dans un bar avec d’autres gens donc on f’sait comme si, on s’parlait pas directement, on s’lançait des regards. Et puis on dormait tous dans une auberge. Donc au moment d’aller s’coucher, Thomas et moi s’éclipsons dans la salle de bain. On vérouille et on s’retrouve, enfin. C’était vraiment lui cette fois. J’arrivais même à ressentir ses baisers comme j’m’en souviens. C’était tendre comme il sait l’être. C’était bien. On en était toujours au début quand un type est rentré. Me souviens plus qui c’était et c’est là qu’ça d’vient chelou parc’que déjà on avait vérouillé mais en plus le gars nous file des plateaux d’oeufs vides et des coussins. Il n’a rien dit et semblait amusé d’la situation et nous on était pas gêné, mais j’avais compris qu’c’était pour atténuer le son. Thomas a commencé à faire le con avec les plateaux d’oeufs en carton, on s’marrait, complices, et puis j’me suis réveillée. Ca m’faisait chier parc’que j’avais vraiment l’impression d’être avec lui alors j’ai tout fait pour m’rendormir mais après c’est nul parc’que j’étais consciente dans mon rêve du coup c’est moi qui décidait. C’était plus un rêve quoi. Et puis mon réveil a sonné donc bon. Dommage quand même.

J’ai décidé d’aller à Osaka donc. Vais voir si j’peux faire du Couchsurfing, ça m’économiserait l’auberge. Faut qu’j’me lance dans cette histoire de visa, j’ai assez procrastiné. J’vais rassembler tous les documents nécessaires et puis j’irai au consulat. S’ils m’en manquent ou si c’est pas bon je devrais rectifier direct. J’pars pas d’Osaka avant d’être sûre de l’avoir. Et après je s’rai tranquille. Je prends le ferry le 20 février.