People Always Leave

Kyoto

Aujourd’hui je suis toujours à Kyoto avec Hito. On a visité tous les trucs touristiques ces deux derniers jours. Ca m’a fait penser qu’il faut que j’arrête de faire ça. C’est franchement pas grave si je visite pas ce temple ou ce château ou cette putain de forêt de bambous. A part leur filer du fric je n’y fais pas grand chose au final. Et puis notre dernière visite à Nara hier m’a vraiment dégoûtée. A Nara, et je l’avais lu avant d’y aller, se trouve un immense parc avec des daims en liberté. Moi j’m’étais dis qu’ils étaient sauvages et venaient brouter là et que tu pouvais un peu les approcher. Mais quelle conne Sara ! Tu crois vraiment au Père Noël ! Les daims étaient partout. Partout ! Dans la foule, dans la rue. Ils sont là à errer en attendant qu’un autre abruti leur file à bouffer. Ils font limite la queue aux stands de bouffe ! Pitoyable… Sauvages mon cul ! Et libres encore moins ! On leur coupe les bois ! Du grand n’importe quoi. Moi ça m’choque. Les autres ça les amuse. J’avais juste envie d’gerber. Et puis la petite famille Japonaise qu’on suivait dans la foule, un daim leur pique leur sachet plastique rempli de détritus de produits alimentaire. Il s’en empare et se met à le secouer vivement. Les gosses se marrent bien sûr et les parents : ben ils prennent des photos évidemment ! Cette mascarade m’a mise hors de moi. J’ai attrapé le sachet de la bouche du cervidé et l’ai limite collé dans les mains du daron surpris et bafouillant. Ben oui Ducon ! Tu crois qu’le daim fait ça pour amuser la galerie ?

Plus tard j’ai vu ceux qui utilisaient la bouffe comme appât pour prendre des selfies avec la bête, ceux qui faisaient languir le pauvre animal en essayant d’les faire asseoir ou donner la patte comme on fait aux chiens, j’en passe et des meilleures. Quel spectacle désolant à mes yeux. Quelle honte. Presque envie d’pleurer en y repensant.

Le commun de l’humain est vraiment abruti quant aux animaux. Genre encore hier j’ai vu un reportage sur des gens qui manifestaient à la sortie d’un cirque en faveur d’une éléphante exploitée par le-dit cirque qui se ferait maltraitée. Le journaliste se met à interroger les spectateurs à la sortie du chapiteau et franchement c’était à mourir de rire… ou de larmes… Surtout le commentaire : "oui j’peux vous dire que ces animaux ont l’air bien mieux traités que dans certaines familles". Hahahahaha ! Mais oui Ducon ! Évidemment ! Ils n’ont pas de marques visibles de souffrances infligées sur le corps donc ils sont forcément bien traités ! Putain j’suis trop con en fait.

Ahlàlà ! J’ai même plus envie d’en parler. Mon cerveau a déjà fumé assez hier.