People Always Leave

Jogja.

Aujourd’hui, alors là, j’ai pas compris. Ca avait pourtant bien commencé…

J’suis sortie en ville c’matin pour vérifier les horaires de train, acheter des nouveaux écouteurs et visiter un peu. Sur le chemin du retour, alors que j’m’étais paumée dans ce dédale de ruelles, un gars m’accoste :
- Are you couchsurfing ?
- Why are you asking that ?
- You look like a traveller. Are you couchsurfing ?
- Well not now but yes I do.
- We’re having a Couchsurfing meeting tonight. Do you wanna join ?
- Yeah sure !

C’est donc ainsi que j’me suis retrouvée parmi tous ces gens super cool à discuter toute la soirée. Tout se passait bien jusqu’à c’que ça ne se passe plus aussi bien. Quand j’leur ai dit que j’partais demain ils ont insisté pour que je reste. Genre lourdement. Du coup j’ai cédé et là, Ferdi l’accosteur s’est mis à s’exciter genre "nan mais elle veut aller à Jakarta demain, laissez-la faire c’qu’elle veut" et genre il arrêtait pas d’se mettre devant moi, entre moi et les autres ou de me suivre au basque genre un bodyguard, pire même. Il insistait dans son comportement de weirdo du coup j’lui ai rentré dans l’lard :
- Oh man, chill out now, relax and calm down. It’s okay, I’m happy to stay, I’ll do what I want anyway.

Mais non, ce con voulait pas se calmer et le ton a commencé à monter entre lui et Kiki. J’me sentais trop con. J’comprenais même pas c’qui s’passait en vrai. Et puis j’l’ai pris à part et ai essayé d’lui expliquer qu’on veut juste passer une bonne soirée, que j’vois même pas c’est quoi son problème. Il a commencé à m’sortir un baratin à propos de pensées positives et négatives et de conditions différentes entre Jakarta et Jogja et qu’ils le détestent et blablabla. J’lui ai dit que j’m’en foutais, qu’il fallait qu’il se calme. Il lui a quand même fallut deux autres sermons pour qu’enfin il comprenne mais là ma patience avait expirée. J’ai essayé d’l’éviter comme je pouvais mais le gars était comme mon ombre.

J’ai quand même passé une bonne soirée et je devrais passer la journée avec eux demain ce dont j’ai hâte.

Quand Ferdi m’a déposé à l’auberge à nouveau il a cherché à s’excuser mais direct j’lui ai dit qu’il avait agi comme un con, que ça m’avait mis mal à l’aise et que non je n’avais plus spécialement envie d’aller vendre des fraises au marché avec lui. Il a fait genre c’est la fin du monde. J’lui ai rappelé qu’il avait 27 piges et qu’il s’rait temps d’grandir. J’lui en ai mis comme ça pendant 10 minutes et puis j’en ai eu marre de gâcher ma salive pour lui :
- You know what ? Forget about all that okay ? It doesn’t matter and I don’t give a crap anyway okay ? Thanks for driving, good night.

Quel boulet !