People Always Leave

Joe Wright

Aujourd’hui, malgré la pluie, j’me suis pointée au taf. Paul et Denise aussi étaient là. C’est quand il s’est remis à pleuvoir de plus belle qu’on a décidé d’appeler le manager. Cueillette reportée à demain. Ils font chier.

Je sens que c’est la fin. J’ai pas de nouvelles de Terry le vigneron. J’pense lui passer un coup d’fil aujourd’hui. Mais si il ne me convainc pas, j’me barre. J’loue une caisse une semaine et puis j’reprends l’avion pour le continent et j’m’en vais revoir le soleil. Marre du froid et de la pluie. J’veux crever d’chaud et sentir ma peau cramer à nouveau. J’veux marcher en tong et porter des shorts à peine plus longs que ma culotte. Et puis boire 6 litres de flotte par jour et en suer le double. Ouais. Là, posée comme une loque sur la banquette de ma caravane, avec Into the wild comme images et la pluie en fond sonore, je peux le dire, ça me manque. En fait, BDS me manque…

J’ai maté 3 films consécutivement de Joe Wright sans l’savoir. Ce gars fait des bons films.

Je vis derrière des pseudonymes. Je remarque que c’est plus facile. Ne pas être vraiment soi-même, jouer un rôle, même si je suis toujours moi-même. Mon naturel change. C’est étrange. Très peu de gens me connaissent réellement en fait. A commencer par mon prénom…