Interisland.
Aujourd’hui j’suis sur l’ferry en direction de l’île Sud. J’sens qu’ça va m’plaire. D’autres voyageurs et surtout les locaux ne m’en ont dit que du bien.
J’ai l’temps en c’moment donc je pense. J’repense à la conversation que j’ai eu avec le pêcheur à la mouche de Nice. On parlait de cette phrase qui clôture le fameux Into the wild, qu’on était pas d’accord dessus. C’est sûr que souvent j’me dis que j’aimerais que quelqu’un soit avec moi quand j’vois un truc beau ou fou, c’est sûr que quand tu te rapelles des souvenirs avec quelqu’un d’autre ça fait chaud au coeur, ça fait ne pas se sentir seul. Mais pour autant la solitude ne m’empêche pas d’accéder au bonheur. Je jouis d’intenses moment de plaisir et de bonheur seule. Partager avec quelqu’un maximise l’instant, c’est tout. C’est différent. Je vis bien avec moi-même. Je parle à moi-même. J’me fais des blagues, j’m’insulte, j’m’encourage, j’me donne des conseils, j’m’aide moi-même. Souvent même, de retour à la "civilisation", ma solitude me manque. Les autres m’encombrent, me privent, empiètent ma bulle. On dirait une ermite qui parle haha !