I don't feel at home in this world anymore
Il y a une alchimie, une certaine alchimie, peut-être due à l’instant, un instant t où les planètes sont alignées d’une certaine façon, où l’on se trouve dans un certain état, mental et physique, où quelques choses comme la chance et le karma sont particulièrement actifs et positifs, tout ça fait que cette alchimie opère et l’on rencontre quelqu’un qui chamboule tout, un inconnu qu’on sent connaître depuis toujours, qui passe et laisse comme une marque indélébile. Jo est arrivé dimanche soir et est reparti ce matin et tout d’un coup tout a changé. J’me sens heureuse, profondément. J’me sens vivante. J’me sens tout d’un coup comme la Sara de 23 ans qui voyage à travers le monde, qui se sent presque invincible. Ce mois de juin me paraît tellement loin que je peine presque à ressentir de la tristesse en y repensant. Il faut dire qu’en parler avec lui m’a fait un bien fou. Parler tout court avec lui m’a fait un bien fou. Partager des trucs simples, se sentir appréciée, se sentir comprise, le comprendre, partager ses peines, ses doutes mais aussi ses plaisirs du voyage m’ont transportées. Il m’a remercié pour mon hospitalité, je le remercie d’être, d’avoir été là. Je suis seule chez moi ce soir mais j’ai l’impression de revenir de 4 jours de vacances, quand bien même j’ai dû aller bosser lundi soir. Revigorée, légère, heureuse et prête à affronter demain (et Demain) je me sens. Merci la Vie quoi.
Toute cette positivité m’a même offert une belle surprise ce soir : en arrivant au boulot avec ma voiture qui fait un bruit de bolide assourdissant depuis hier, le garagiste d’à-côté vient boire une bière. Là il me parle de sa Saxo qu’il veut bazarder et me demande si j’ai besoin de pièces. J’lui réponds que justement peut-être bien que oui vu le boucan qu’elle fait. Là il me dit cash de me filer mes clés pour qu’il jette un œil. Il la démarre et part avec. J’le revois plus pendant 20 minutes. J’me mets à paniquer, j’me dis qu’il a dû tomber en panne avec et qu’en fait ma voiture est morte. Je sors jeter un œil, j’le vois sortir en marche arrière de son garage avec ma voiture qui émet un bruit normal. Il vient me rendre les clés et me dire qu’il a direct regardé en-dessous et qu’il a vu que c’était mon tube d’échappement qui se barrait, du coup il a mis un p’tit coup de soudure et voilà. Et j’te dois combien ? Rien, mais je viens boire encore une bière. Hallelujah. Merci.
Encore une fois, le Hasard, t’es grillé, parc’que là les probabilités étaient très minces…