Galerienne.
Aujourd’hui je suis une putain d’galérienne. C’est toujours pareil. J’me casse le cul, je fais tout pour bien faire et que ça paye. En général ça paye, c’est vrai, j’ai pas trop à m’plaindre, mais ça prend des plombes. Je suis patiente, c’est bien. Mais j’en ai marre d’être patiente. D’autres arrivent après moi et se servent, comme si ça leur été dû presque. Moi j’suis là avec mes principes à la con me persuadant que c’est la meilleure chose à faire, mais je galère.
Bien sûr je pourrais prétendre. Mais je n’sais pas faire ça. Trop honnête la meuf. Et puis j’veux qu’on me reconnaisse pour qui je suis et ce que je suis vraiment. Donc forcément, ça prend des plombes. Ma vie est faite de ça. Je passe jamais par la petite porte. Je dois monter les échelons un à un. Oui je me mets aussi moi-même dans cette situation. Mais encore une fois, je peux pas prétendre. La boucle est bouclée.