Equus.
Aujourd’hui j’me rends compte qu’écrire sur mon téléphone ça fait chier parc’que j’fais plus facilement de fausse manip. Encore une fois j’ai commencé à écrire deux bons paragraphes et pouf ! Relou.
Bon. J’vais reprendre mais différemment.
Je crois qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer dans certaines entreprises ou activités, avoir des nouvelles passions. Le cheval et son monde m’ont toujours attirée, intriguée. Personne dans mon entourage proche ne monte. Je peux donc dire avec certitude que ça vient de moi, de mon âme. Oui parc’que j’ai l’âme à ça, littéralement.
C’est donc Eric qui m’a introduite dans ce milieu, à ma requête, mais il a totalement compris et joué le jeu. Il a franchement été formidable et je n’le remercierai jamais assez pour ça.
Ensuite j’ai eu cette chance de bosser dans ce ranch à Kalbarri où j’ai pu approfondir mes connaissances concernant l’alimentation, le soin et l’équipement du cheval, ce qui est la base j’ai envie d’dire. J’ai pris confiance en moi quant à l’équitation à proprement parler mais là j’ai dû apprendre toute seule plus ou moins. Au moins le pas et le petit galop.
Ensuite j’suis arrivée à BDS et là c’est l’inespéré : ici on dresse les chevaux soi-même. Donc en plus de bénéficier gratuitement de leçons d’équitation gratuites, je me lance dans le dressage. Ou plutôt l’éducation puisque ce sont deux choses bien distinctes. Là je commence aussi à me documenter et lire des bouquins sur ce sujet et donc à comprendre l’animal et sa relation avec l’Homme. Je ne vais finalement pas exercer beaucoup en terme d’éducation mais je me rends compte maintenant que j’en ai appris plus que je ne le pensais.
Oui puisque depuis quelques semaines maintenant je m’improvise éducatrice de 6 jeunes poulains appartenant au proprio du camping. Au début je faisais ça avec son fils. J’ai vite compris qu’il n’en savais pas plus que moi mais que surtout ça ne l’intéressait pas plus que ça. Le cheval pour eux est un business. Ils élèvent des purs sangs prédestinés à gagner des courses. Un simple mélange de bons gênes, du temps et pas mal d’argent plus tard ça peut rapporter très gros. C’est un peu triste à les en entendre parler parfois. Ça me met mal à l’aise je l’avoue. Il n’y a en rien là-d’dans un peu d’amour pour l’animal. Un peu d’intérêt autre que ses résultats des courses. M’enfin, c’est comme ça. Au moins ils ne les traitent pas mal. Les chevaux sont bien nourris et vivent dans un environnement adéquat. Je pense qu’il y a bien pire. Et puis j’me dis que j’essaie de leur donner un peu d’attention et d’amour sans arrière-penser mon portefeuille. Does that make sense ?
Donc j’éduque ces 6 poulains à être approché, touché, tenu et guidé en longe et a levé les sabots. Pour le moment j’suis contente de moi. J’ai fait des erreurs mais j’ai aussi appris à les corriger. J’ai une bonne relation avec eux, les résultats de mon travail sont visibles et j’me sens changée dans mon rapport au cheval. J’me sens évoluée, plus en confiance. Je sais que je comprends la démarche, je comprends l’état d’esprit de l’animal et arrive à me contrôler et l’apaiser pour arriver à mes fins sans le moindre soucis. C’est comme si j’me découvrais un talent, sans vouloir être prétentieuse. Mais je sens que je suis bonne à ça. Dans mes lectures j’ai appris que t’as beau faire 15 ans d’étude et connaître 200% le cheval et tout c’qu’il y a autour, si t’as pas la fibre, le "truc", tu s’ras pas un bon dresseur, ou cavalier. Je suis donc plutôt fière d’me dire que j’ai au moins ça. J’en suis certaine, j’le sens. Il ne me reste qu’à apprendre davantage. Et je n’ai pas peur de ça, bien au contraire je ne demande que ça.
Tout ça m’ouvre des portes pour mon avenir. Même si je ne pense pas vraiment en faire mon gagne pain ça pourrait devenir une option.
Ça m’a pris quand j’avais 20 ans mais je crois qu’il n’y a pas d’âge pour s’investir dans une nouvelle activité ou entreprise, s’adonner à une nouvelle passion. Je n’avais juste pas l’occasion de m’exprimer là-d’dans dans ma jeunesse faute d’argent. Mais je ne regrette pas d’apprendre de cette façon moins scolaire et plus sur le tas et petit à petit, presque par moi-même.
Je kiffe c’est tout !