Can't help myself
J’l’ai prévenu à midi que je passerai ce soir. Il m’a cash demandé si ça serait avant 19h. Arf…
J’ai débarqué à 18h30. J’me suis dit que ça prendrait 5 minutes, je prends ma plaque, blabla et basta. Quand j’suis arrivée ses parents étaient en train d’étiqueter et cartonner des bouteilles. J’ai vite fait papoté avec eux avant que sa mère ne me montre où il était. On s’est d’abord vu de loin. Il regardait, m’a fait un signe. J’l’ai rejoins et de suite en fait je sens son regard sur moi en permanence. On discute des travaux qu’il était en train de faire. Et puis il me propose de boire un truc. J’lui demande s’il a le temps : oui. On s’installe au bar, on discute. On discute du gars chez qui les filles vont partir en pension. J’lui raconte mon problème dans cette histoire. Et en fait il me conforte dans l’idée que c’est pas du tout idyllique là-bas. Marie s’en mordra peut-être les doigts… Et puis un silence s’installe. Et lui qui me regarde sans arrêt. Vraiment je fabule pas, il me regarde avec insistance. Et puis ses parents nous rejoignent pour boire un coup. C’est marrant, son père n’est pas celui que je pensais. J’veux dire, j’l’avais déjà vu plusieurs fois sans jamais lui parler et vu son gabarit j’imaginais un autre personnage. Et puis ils sont partis et à nouveau son regard. Quand il m’a proposé la deuxième bière, j’lui ai d’mandé s’il allait pas être en retard. Il me dit qu’il n’était pas pressé. Et puis il m’avoue qu’en fait il a RDV avec sa nana pour terminer leur relation. Que c’est pas sympa pour elle de la laisser mijoter, qu’il fallait qu’il le fasse maintenant. Moi j’suis mal à l’aise qu’il me parle de ça. Je dis rien. Il me dit qu’il préfèrerais rester ici et manger avec moi. Il me propose même de revenir demain soir pour manger ensemble. J’ai pas relevé, j’l’ai pas pris au sérieux. Et puis il me l’a redit quand on était debout face à face quand j’ai amorcé une première fois mon départ. Au moment du vrai départ, la même que la semaine dernière : on est là, debout, on se regarde, j’veux pas partir, il a pas l’air pressé que j’parte, il dit rien. Je m’éloigne en traînant les pieds…
Quand on parlait de Marie qui change de pension, j’lui avoue que ça m’fait aussi chier quelque part parc’que pour une fois j’avais l’impression d’avoir une copine de cheval que j’ai jamais eu avant. Finalement non. Il me dit que lui non plus n’en a pas. Il me parle alors d’aller faire des balades ensemble pas loin de chez lui. Il me parle des parcours qu’on peut faire, de certains chemins qu’on peut emprunter.
Le gars me tend des perches quand même nan ?
Et en fait il y a le pendant de tout ça. Il y a John. J’ai évité d’y penser jusque là mais il va sérieusement falloir le faire…