People Always Leave

Budapest

Putain ça fait la troisième fois que j’commence cet écrit et que j’me trouve à dire de la merde. Je sais pas quoi dire, comment le dire, même si en fait j’ai des tonnes à raconter. Je voudrais raconter mon périple de ces dix derniers jours, mais je sais pas, j’y arrive pas.

Hier j’ai eu un moment de nostalgie, dans l’bus, en regardant mon sac à dos assis sur le siège d’en-face. Ce sac à dos qui va se retrouver à prendre la poussière dans mon dressing dans peu d’temps. Ce même sac à dos qui m’a suivi partout ces trois dernières années, qui m’a servi de siège ou coussin bien souvent, qui a connu les banquettes arrière et coffre de centaines de voitures et camions, les soutes de bus et d’avions du monde, qui s’est vu malmené, trainé dans la poussière, la boue ou même la crasse huileuse de bennes ou cabines de véhicules. Tout ça est bientôt fini. It will actually be over. Genre c’était un peu devenu ma routine, mon quotidien, vivre dehors ou chez les autres, parcourir des centaines de kilomètres tous les jours, être en mouvement, vivre au jour le jour, ne pas se soucier du futur. C’est vrai. Ca sonne cliché mais c’est vrai. Et là, dans environ une semaine, je vais brutalement me retrouver à l’immobilité et la sédentarité. Dur. En fat oui ça va être dur. Faut pas s’voiler la face. Ca sent la déprime. Mais je sais que j’peux surmonter ça. Question de temps.

Ouais j’ai vraiment pas là tête à écrire là…