People Always Leave

Attention please !

J’écris encore, j’suis motivée, j’ai l’temps.

C’matin j’étais chez Eric pour travailler les cocos. C’est fou les sensations qu’ils me donnent en c’moment !

J’ai commencé par Neva. Toute la semaine je l’ai travaillé dans un unique but : avoir son attention. Elle m’en a donné un peu hier et puis aujourd’hui encore plus. C’était vraiment beau. Quand j’la mets sur le cercle, elle part, elle fuit. C’est bien, elle tourne bien, j’lui fait faire des huits. Elle me provoque parfois mais ne me montre plus son cul. T’façon j’suis réactive et j’la remets en place sur le cercle. Je remarque qu’elle me provoque toujours dans un sens. Ca doit être son côté faible. Et puis j’essaie de l’arrêter. Très difficle d’arrêter un cheval en fuite. Mais elle se relâche, ralenti, fait des huits tout en me montrant ses yeux. Et puis elle se mets au pas, j’lui donne le signal, elle me fait face et avant qu’elle reparte sur le cercle je lâche la pression et elle s’arrête. J’attends un peu puis m’éloigne en lui tournant le dos. J’l’ai entendu faire un petit pas en avant. J’ai souris. J’me suis retournée et elle était là, toute attentive, les oreilles en avant, les yeux fixes. Magnifique. Ensuite j’ai tourné un peu autour d’elle, à bonne distance, pour voir si je pouvais toujours contrôler ses pieds même de loin. Hyper réactive elle ne m’a pas lâchée du regard. Puis j’me suis approchée et elle m’a sentie. Encore une fois un très bon signe. Et puis, cerise sur le gâteau, j’me suis retournée pour aller ouvrir la porte et la laisser allée, elle m’a suivie calmement. C’était ça. C’était juste ça que je voulais. Elle me l’a donnée. La confiance s’installe. La hiérarchie également. Et surtout l’apaisement, la relaxation, la détente. J’ai vu Eric qui regardait de loin. J’espère qu’il comprend qu’c’est bon pour elle tout ça, que ça va aider pour la suite, que c’est du travail nécessaire pour tout cheval domestique.

Et puis avec Sat on en est à un tournant crucial. Là, ça y est, il joue avec moi, il a compris, mais il s’agit de poser des limites, parc’que jouer avec moi c’est pas comme jouer avec Neva en donnant des coups d’dents dans l’épaule. Il s’est emballé plusieurs fois, j’l’ai arrêté à chaque fois mais comment lui faire comprendre que j’veux jouer sans mordre ? Ca va être délicat parc’que j’ai bien vu qu’il était un peu confus. Du coup j’l’ai fait sauter et my god qu’est-c’qu’il kiffe ça maintenant ! Avant j’devais le pousser avant l’obstacle pour sauter maintenant il y va de lui même ! Un délice. La complicité qu’on a maintenant lui et moi, j’espère qu’on va pouvoir en faire quelque chose de bien. Je pense de plus en plus le racheter à Eric. Il est vraiment bien maintenant, bien dans sa tête mais il a gardé son côté fougueux (c’est ses gênes arabes), il est athlétique, très curieux, il est pas trop grand, il est doux comme un agneau et très expressif. J’le kiffe, j’me rends compte que j’me suis bien attachée à lui. J’en parlerai à Eric l’année prochaine.

Quel bonheur ! Sérieusement, quel bonheur quoi ! Je pourrais faire ça toute ma vie, j’adore ! Les voir évoluer et changer, les voir apprendre et kiffer, quel délice !

Bon j’ai répèt' dans 25 minutes. J’ai hâte du week-end prochain en Allemagne avec l’orchestre et le comité, ça va faire du bien.