People Always Leave

'til the end of the world, right ?

Week-end chez et avec la famille de John. Ses parents son adorables et sa sœur, je trouve qu’elle et moi on se ressemble sur pas mal de choses, mais pour le moment c’est cordial quoi. Ils reçoivent très bien, on est très bien accueilli, on mange et boit très bien, ils sont pas radins quoi. Son père a beaucoup d’humour, on s’entend bien. Par contre j’avoue que je m’y ennuie pas mal. Déjà quand le p’tit de sa sœur est là, toute l’attention est sur lui. TOUTE l’attention. On ne regarde que lui, à tout moment : quand il joue, quand il mange, quand il fait du manège, quand on se promène, quand il a fait caca. Genre on est tous assis à prendre l’apéro, personne ne parle, tout l’monde regarde le p’tit. A table aussi, on ne parle de rien, on interagit avec le p’tit. Et le p’tit, il a pas 10 secondes pour lui. Mais vraiment, j’exagère pas, on lui fout pas la paix un instant. Même pour jouer, il faut que quelqu’un joue avec lui quoi. Et quand le p’tit est pas là, ben on regarde la télé quoi.

John il peut passer un week-end chez ses parents en alignant 5 phrases quoi. Je sais qu’il est pas loquace, mais quand même.

Bon, Sara, toutes les familles sont différentes, c’est comme ça. Là où j’veux en venir c’est que pour un week-end je fais l’effort, par contre plus ça va être dur. Cette année la question ne se pose pas parc’qu’on s’ra pas là pour Noël, par contre l’année prochaine, si faut passer la semaine chez les beaux-parents de sa sœur dans le Jura, ça va être chaud. Tout peut arriver d’ici-là…

Sinon dimanche dernier j’annonçais à Aline que Sat allait déménager. J’ai fais un texto factuel, embelli quand même pour rester positive. Elle m’a répondu de manière positive en me remerciant pour ces 6 années. Cool quoi ! C’est c’que j’voulais, que ça finisse bien.

Sauf que non. Vendredi j’me retrouve dans une énième position de merde où il reste pas assez de foin, elle elle est en formation toute la semaine, la veille j’oublie de prévenir Pierre, du coup j’le fais à c’moment-là, mais lui ne passe pas sa vie sur son téléphone donc ne répond pas (j’aurais dû l’appeler), où j’ai ses reproches en tête de pas donner assez de foin ce qui provoque des maux de ventre à son cheval, donc je fais ce qu’on a déjà fait dans cette situation : j’ouvre des parcelles d’herbe. Je me dis : mieux se tromper que se faire reprocher de ne rien faire. Et puis je voyais pas trop le mal dans ce geste, comme dit on l’avait fait plusieurs fois. En partant j’en fait part à Aline. Une heure après elle me répond, texto : "Non ferme stp" "Pierre en ramène" "Mais Agua va avoir mal au ventre". Evidemment. EVIDEMMENT. Quoi qu’je fasse il a mal au bide à cause de moi. Franchement, c’est de l’acharnement. Elle réalise même pas la pression psychologique du truc quoi. Ca m’a bien énervée. Tellement soulagée d’me barrer… J-6 !