Le commencement. 8 juin 2008. 1h du mat'. Première discussion, première dispute. Comme si cette nuit résumait toute notre future relation. Mais on repart de zéro, déjà.
L’été passe et les nuits blanches s’enchaînent. D’abord via la toile, puis par téléphone. Quand on raccrochait c’était parc’que j’devais m’lever pour aller bosser. On s’inventait des voyages, des sorties en fusée, des baignades dans un lac, des promenades en forêt. Puis c’est allé plus loin, premiers baisers. Pas un jour, pas un seul, sans un contact. L’illusion totale.
Octobre 2008. Ou novembre peut-être. Le clash. 15 jours de mutisme. Panique à bord. Ou est-il ? Que fait-il ? Evidemment je n’le savais pas mais c’est à cette époque qu’il s’est mis avec son ex. Il me cache la chose et s’éloigne. Contacts plus ponctuels mais pas moindres. On franchit le pas, la limite. Les baisers deviennent presque banals, on y met toute notre âme. Ca dure, ça dure.
Eté 2009. Je le perds mais ne cesse de penser à lui. Ca commence à faire mal. Ce voyage au Canada fut réellement le bienvenu. A la rentrée on s’donne des nouvelles, je lui avoue que mes sentiments n’ont pas changés alors que lui emménage avec sa donzelle. Evidemment, il omet de me le préciser.
Et puis 2010, trou noir. 1 an quasi jour pour jour sans un mot. Mon entrée dans les études supérieures m’a beaucoup aidée. Nouveaux amis. Arrêt total de ma vie virtuelle. Week-ends blindés et blindée les week-ends. De temps en temps je lui rappelle que j’existe mais ne se prend pas la peine d’en faire de même.
Eté 2010. Le deuil est fait. J’entame un road trip dans l’Nord. Dérnière étape dans sa ville. J’en ai pas envie mais je l’en informe, histoire de. Réponse négative 8h plus tard. Qu’il aille au diable. Cette fois-ci c’est fini. Enfin, c’est c’que j’croyais.
A cette période j’pensais à lui assez rarement mais ça m’arrivait. Avec le recul j’définissais tout ce beau bordel comme belle expérience. Parc’que j’en ai retenu pas mal de leçon mine de rien.
Nouvel An 2011. Quelques heures auparavant, dans un bar, une chanson me rend nostalgique et me fait décider que j’lui passerai un p’tit coup d’fil. Juste pour lui souhaiter une bonne année, au mieux sur sa messagerie, au pire de vive voix mais pas longtemps pour pas le faire manquer sa fête.
Manque de pot c’est le moment qu’a choisi sa copine pour le larguer, enfin quelques jours plus tard mais ça n’allait déjà plus. J’étais désormais au courant, et pas d’la plus belle des façons. On reste finalement 1h40 à discuter de tout et de rien.
Moi j’veux pas retomber là d’dans mais il me recontacte quelques jours plus tard. On reprend une relation régulière mais plus distante, plus mature, moins ambiguë. Hors de question pour moi de retomber en enfer.
Et puis la sentence tombe. Il VEUT me voir. On commence softly. Skype. Ca passe bien, voir très bien. Alors il veut passer à l’étape supérieure et rapidement. Il m’balance une date en avril alors que j’voulais attendre l’été. Rien à faire, il réserve son billet d’train.
2 avril. Devant la gare. Je le vois. Il m’attend. Je me cache. J’me traite de folle, j’me dis que j’vais le regretter mais bordel, j’y vais quand même. Cette soirée fut vraiment agréable. On aurait d’ailleurs dû en rester là.
Aujourd’hui. Ca fait quelques jours qu’on s’est pas parlé. Ca s’passe pas très bien à chaque fois. Sa vie prend un tournant. J’suis contente pour lui mais j’voudrais qu’il s’éloigne. J’ai plus rien à lui dire. T’façon il veut plus me voir. Il veut d’abord que j’fasse un travail sur moi-même. Tant mieux.
J’ai réellement tourné la page et lui se réveille seulement, c’est l’impression que j’ai. Il envisagerait une relation sérieuse quand moi j’aimerais en finir. Il est devenu un poids du passé. Je n’l’oublierai jamais mais j’ai trop de rancoeur.
Mais, nous connaissant, ça peut encore changer…