alors là c’est le grand saut : soit tu te contentes de choquer la bourgeoise, soit tu assumes ce qu’il y a de littéraire dans ton boulot -et a mon avis y en a. Pas tout le temps, mais y a par exemple des textes de 2008-2009 qui ont une rage incroyable, que tu peines à retrouver, mais que tu retrouves parfois. Je crois que tu ne réalise pas du tout que ce que tu écris est souvent bon (indépendamment de la narration ou des notations psychologiques qui, je dois dire, m’intéresse pas trop), tu n’as pas le sentiment de faire un geste littéraire, peut être parce que tu as une idée du "littéraire" comme un truc propre, soigneux, ouaté, poli, etc… Va voir du côté de John Fante, de Charles Bukowski, ou bien plus près de toi (en âge et culturellement) "Polichinelle" de Pierrick Baily. Celui la achete le ou vole le. Super important.
On est pas obligé de devenir écrivain quand on a du style, mais il est bon de savoir qu’on a du style avant de décider ce qu’on va faire de sa vie.
Bon courage.
L.

"Une rage incroyable"... ? "Littéraire"... ?

C’est marrant ça parc’que y’a pas si longtemps que j’disais que justement j’n’ai pas la fibre littéraire, dans l’sens où quand quelqu’un écrit un texte ou dans la poésie par exemple, j’ai beaucoup d’mal à lire entre les lignes. Trop d’sous-entendus tuent les sous-entendus. M’enfin, j’pense pas qu’c’est d’ça dont tu voulais parler.

Les noms de Bukowski et Bailly (Pierric) ne me sont pas inconnus. Mais je suivrais ton conseil dans les règles de l’art.

J’te remercie Lo. Un commentaire structuré, des références littéraires, une conclusion. J’ai même dû le lire dix fois pour être sûre de comprendre. Ca change.

Sara.