People Always Leave

Wrath

Cette aigreur, ce courroux, cette fureur, cette exaspération, cet emportement, cette rage, impatience, irritation ou rancœur, ce ressentiment. Comment la décrire cette colère qui rugit dans mes tripes ? Celle qui me fait paraître froide et antipathique. Celle qui met une ambiance de merde là où je passe. Celle qui me rend triste, seule et désireuse de m’barrer à nouveau. Dur…

Clairement mon problème c’est les autres. On est d’accord qu’c’est moi qui ait le problème. J’arrive pas à faire face à leur manque de bon sens ou leur détermination à rester exactement les mêmes, à leurs conseils ou leurs avis mal avisés. Bon, soyons honnête, j’pense à Eric en écrivant ça, là maintenant. J’comprends pas c’type, j’comprends pas ses réactions, ses commentaires. Sa peur de perdre le contrôle de tout me freine. Son manque évident d’intérêt pour les autres. J’ai l’impression qu’il s’prend parfois pour mon père, ou mon mentor. Il oublie qu’j’ai pas eu besoin d’lui pendant 4 ans à l’autre bout du monde. Que maintenant pas forcément non plus. On s’rend service mutuellement, voilà le deal. Sauf que, bizarrement à part ce soir, j’le vois jamais ramasser du crottin. C’est ses chevaux, il arrête pas d’me le répéter, mais on peut pas dire qu’il s’en occupe vraiment. Comme il faudrait en tout cas. Quand on avait nettoyé la couche de merde de la stabulation au printemps et qu’il m’avait dit qu’il fallait plus qu’ça redevienne comme ça, ben quand j’ai vu comment il l’a nettoyé ce soir… Le gars veut pas se fouler en fait, et ça il me l’a dit clairement t’façon. Sauf que quand t’as des ch’vaux, ben ça insinue du taf derrière, beaucoup de taf. Bien sur il a mille autres choses à faire, ça aussi il m’le répète assez. Mais alors viens pas m’dire qu’tu veux pas des ch’vaux pour la déco. Et puis sa pique de l’autre jour j’l’ai bien saisie aussi, son "ouais maintenant j’vais prendre Neva en main donc tu t’en occupes plus". Tremplin mon cul, le gars arrête pas d’me mettre des bâtons dans les roues.

Pffff… J’m’en veux d’écrire ça et le publier publiquement comme ça. C’est petit. J’ai presque honte. Mais faut que j’me décharge, je sais pas comment faire d’autre. Mes parents n’ont pas forcément envie d’entendre ça tous les jours.

J’pense toujours à aller voir la psy. Mais franchement en quoi elle peut m’aider ?