People Always Leave

Tailleur et collants

Hier a été mon vrai premier jour de recherche de travail avec envois de CV et LM à l’appui. J’étais toujours en plein dedans dans l’après-midi quand j’ai reçu un coup de téléphone d’un gérant d’un hôtel qui cherche un réceptionniste de nuit pour lequel j’avais postulé. Le gars me met tout de suite au parfum que d’habitude il ne prend pas de femme pour ce poste, qu’il peut y avoir certaines dangereuses situations la nuit, mais que comme je parle anglais couramment il veut bien au moins penser à faire une exception. Et puis bon je ne suis pas petite et frêle et pas du genre peureuse non plus. Donc on se rencontre demain pour un entretien plus poussé. Il m’a déjà pas mal cuisiné au téléphone, histoire de savoir si ça en valait vraiment la peine je suppose, d’être sûr que je ne cherche pas un boulot bouche-trou comme il l’a appelé. C’est quand même un CDI qu’il propose. Pour moi c’est le top du top. Travail de nuit de dimanche à jeudi donc j’ai mes week-ends comme j’le voulais et puis mes journées pour pouvoir m’y remettre avec les chevaux. C’est au SMIC mais tarif de nuit je suppose. Et puis il y aurait aussi apparemment quelques autres avantages par la suite comme des réductions, peut-être aussi tickets restau, c’est à discuter demain je suppose. Donc bon je dois faire péter le tailleur et mettre mes atouts en avant. J’veux vraiment déchirer à cet entretien parc’que j’le veux ce poste. Mais j’ai peur de partir trop gagnante. Faut que j’me calme.

Je dois finir de rédiger un CV général qu’il veut que j’emmène à l’entretien. Je dois aussi acheter des collants et m’épiler.

Demain matin je fais également un bilan de santé. Histoire de boucler la boucle. Surtout pour voir si j’me suis pas chopée de conneries durant mes péripéties.

J’suis pas encore dans la phase nostalgie, je pense encore très peu à l’Australie ou mon voyage en général. J’atterris toujours et ai bien le nez au jour d’aujourd’hui. Cependant ça me pend au nez avec la reprise du boulot et la routine qui me guette. Mais je ne perds pas de vue mes projets. Loin de là. Je ne vis que pour eux.