Couchée dans mon pieu en attente d’un sommeil qui, je le sais, ne viendra pas. Je pense à cette vie sans saveur qui me mène en c’moment. Ce travail, que dis-je, cette corvée qui me prend trop de temps, ce piano que je délaisse faute de motivation, Sat qui met mon assurance et mon égo à dure épreuve…

Je rêve éveillée d’annoncer mon départ à nouveau, cette fois pour une vie marginale choisie et cette fois sans retour. Et tout d’suite après ces engagements que j’ai pris , cette routine qui m’enchaîne au sol, cette sédentarité et tout ce qui implique qui me maintient les épaules sous l’eau.

Et puis j’me lève pour aller pisser et des voix voisines attirent mon attention. Par la fenêtre de la salle du trône j’entrevois JM le voisin qui essaie de faire comprendre à son attardée de fille une manoeuvre en voiture. Il la lynche sans cacher son dépit. Alors je relativise et me dis qu’j’aurais pu avoir sa vie à elle.