Kill the cow II.
Aujourd’hui j’ai assisté à l’abattage et au découpage d’une vache. C’est la deuxième fois en Australie mais cette fois-ci c’était un peu plus professionnel et moins boucherie que la première fois à BDS. Le gars qui l’a découpé est boucher. Terry the butcher. Il était sympa. C’était intéressant.
Quand j’m’y suis rendue, j’ai aperçu Rohan qui courait plus loin. J’ai un peu ralenti, j’voulais pas qu’il me voit. Mais forcément, karma d’mes deux, quand on est sorti du champ avec le tracteur, la vache abattue et la voiture de Jerry, il est repassé et m’a vu. Il a même regardé plusieurs fois pour être sûr que c’était bien moi. Forcément, plus tard quand ils sont venus nourrir les chevaux, ils ont pas pu s’empêcher de v’nir fourrer leur nez. Quels abrutis ! Ronny me d’mande à un moment avec son sourire faux-cul de merde si j’avais passé une bonne soirée hier soir. Qu’est-c’que ça peut lui foutre, il était même pas là (à mon grand bonheur) ! Ce fouille-merde de Rohan a dû lui raconter. Plus hypocrites qu’eux tu meurs.
J’aime pas généraliser, surtout que j’ai rencontré des gens géniaux, mais cette mentalité australienne à la con me broute le minou ! Ça fait seize mois maintenant et franchement, surtout que j’suis pas la seule à le dire, les Australiens, faut les supporter quoi. Sérieux, ils sont faux-cul, ils savent pas c’que travail signifie vraiment, ils sont arrogants dans l’sens où ils connaissent rien à part leur pays mais ils se permettent de critiquer ouvertement, surtout l’Europe, et quand tu leur demandes s’ils ont au moins une fois foutu les pieds sur le continent, ils te sortent ben oui en 1976 j’ai voyagé dans toute l’Europe, j’étais à Londres, Paris et Amsterdam. Ah ouais, ça resume vachement l’Europe ça, surtout y a 50 ans. Des trous du cul. Ignards avec ça. Rien qu’pour ça j’voudrais pas vivre dans c’pays toute ma vie. J’espère juste qu’ils s’ront pas si cons en Nouvelle-Zélande…
Tout ça me donne encore plus envie d’rentrer. J’en ai même pas encore parler ici mais j’compte rentrer pour des vacances à l’automne. Il le faut. J’suis en manque de c’que j’ai toujours connu. Besoin d’être moi-même à nouveau, dans mon élément. Ça devrait le faire financièrement. J’ai juste mis ma frangine au courant. J’veux faire la surprise à certaines personnes. J’espère juste que ça va pas me laisser un sale goût dans la bouche. Que j’vais pas m’dire qu’au final l’Australie c’tait pas si mal. J’veux rentrer pour ça. Pour que ça m’saute aux yeux. Oui, c’est ici ma maison. Ma Maison. Mon Trésor. Comme un soulagement pour repartir le cœur léger et finir mon voyage. Je l’espère du fond du cœur. Achille sur c’coup-là, il va falloir être clair et net. Pas d’énigme parc’qu’alors j’suis perdue.