John Boss.
Aujourd’hui j’ai skypé avec la Maison. Dieu que ça fait du bien. Surtout qu’mon frère était là aussi pour une fois. On a bien discuté.
Il y a ce gars, ce Maori, qui élève des chevaux. C’est pas son métier, il n’en tire pas vraiment d’argent de ça, mais c’est sa passion, c’est ce qu’il aime. Sa méthode n’est pas celle que j’appliquerais mais c’est la sienne. Il y croit, il sait, il façonne l’animal comme il le voit sans le rabaisser, avec respect, avec amour même. Je suis pas d’accord avec tout mais je trouve qu’il a bien mieux compris la chose que d’autres qui se prétendent horse people. Il a la sensibilité et le feeling. C’est un chuchoteur à sa manière.
C’est d’un gars comme lui que j’voudrais apprendre. Un gars timide, modeste, juste, réfléchi et sans le champ lexical du mot argent tous les quinze mots. Le problème c’est sa dope et son boulot qui lui permet de survivre. Il sait se contenter de peu mais il n’est pas loin de la misère. Sa force sont ses chevaux. Sa dignité sa réputation. Mais la dope et l’alcool le rendent faible et vulnérable à la stupidité et la tentation. J’suis sûre qu’s’il avait sa propre ferme il m’aurait embauché. Cette rencontre n’était pas fortuite. En trois jours j’aurais plus appris de lui qu’une année avec mon prof de maths de terminale.
J’discutais aujourd’hui avec Maryke de la médecine qui nous tue. La pilule contraceptive, la plus grosse erreur de notre société d’aujourd’hui. Tous ces traitements contre des symptômes qu’on s’inflige nous-même. Ces vaccins banalisés que même les médecins ne savent pas c’que y a dedans. Ces prescriptions à tout va pour des femmes enceintes ou des enfants en bas âge. Et puis la bouffe industrielle. Et puis les ondes des téléphones et autres sans fils partout et tout l’temps. On se tue. On se rend malade nous-même. Et après on m’fait la morale parc’que j’fais du stop…
Il faut rester cohérent. Il faut rester cohérent. Être conscient du massacre et le dénoncer c’est bien. Rentrer chez soi, se bourrer de pilules chimiques et fumer un paquet en jouant à l’ordi après, pathétique.