People Always Leave

Geyser

J’ai passé une bonne semaine assez chargée ainsi qu’un bon week-end entourée d’amis. J’ai ri à gorge déployée, j’ai pensé à moi et à l’avenir. C’était parfait. C’matin j’me rends au dernier cours de yoga de l’année. Cours physique comme il faut où j’étais bien présente mentalement du début à la fin. Et puis j’vais voir Sat et puis j’rentré et j’vois cet immense frigo traîner dans l’entrée de la maison. Et là…

Et là la colère me remonte à la gorge. J’ai envie d’lui faire du mal, de foutre ce putain d’frigo sur LeBonCoin pour l’emmerder, d’le texter que s’il vient pas le récupérer cette semaine j’m’en débarrasse moi-même. J’ai envie qu’il souffre comme moi je souffre, j’ai envie d’l’engueuler, lui crier d’ssus, le frapper, lui dire qu’il a pas d’couilles, qu’il est qu’un râté, une mauviette, un gosse ! Sur FB je tape son nom dans la recherche. Voir sa gueule de sa photo de profil me fait chavirer. Putain j’le trouve beau quand même… J’suis presque gênée d’la regarder. Et puis je vois les photos d’lui avec son ex, du coup j’vais mater son profil à elle et putain elle est jolie. J’imagine qu’il a dû lui raconter, lui dire qu’il a merdé avec moi mais que vu que j’étais extra chiante, voilà quoi. J’imagine c’qu’il a pu dire à ses parents, son frère… J’suis saoulée et en colère. J’voudrais l’effacer d’ma vie, comme s’il n’en avait jamais fait parti. J’suis jalouse qu’il s’en sorte aussi bien, j’suis jalouse qu’il soit passé à autre chose aussi vite. Mais moi, moi j’suis trop gentille, trop empathique, trop bienveillante, trop arrangeante. J’aime pas faire chier. Alors je dis rien, j’essaie d’ignorer, je ravale tout ça bien gentillement, et je suis patiente. Mais merde quoi !