People Always Leave

Gazelle

Bon j’essaie d’écrire depuis une heure mais Aloha m’en empêche, haha !

Skype avec les parents ce soir. J’suis contente parc’qu’on a pu vraiment discuter de mon projet. Ils savent pas encore vraiment que c’est mon projet parc’que j’veux pas leur dire à travers Skype. J’veux qu’on en parle en face à face, pendant des heures s’il le faut. J’suis contente aussi parc’que ça s’annonce mal. Comme j’le pensais Papa nous appelle les Ecolos, genre comme une insulte. Genre il m’a parlé de Nicolas Hulot. Mais j’suis contente aussi parc’que j’suis restée calme, j’ai souris et j’ai tenté d’expliquer, j’ai choisis mes mots, calmement et sans rentrer trop dans les détails. Il a ses arguments qui valent, que j’écoute. Mais il ne semble pas comprendre le pourquoi de ma démarche. J’pense qu’en fait il s’en fout. Mais je lâche pas. Je cherche pas à le convaincre de quoi qu’ce soit mais si j’peux lui enlever ce mot dégueulasse d’la bouche et lui faire comprendre que sa fille n’est pas une écolo marginale, j’aurais gagné. Après, s’il me suit ou pas, c’est son choix.

Maman, comme d’hab', n’a soufflé mot à c’propos.

Et puis j’ai fini avec Mammouth qui était rentrée d’la répèt' et qui restait chez les parents pour manger. On a parlé d’l’orchestre. J’lui ai quasiment dit mot pour mot c’que j’avais écrit. J’crois qu’elle a compris. J’crois qu’on s’est comprise. Ca devrait bien s’passer.

J’suis plutôt sereine en fait. Quoi qu’il arrive je f’rais c’que j’ai à faire. Je suis passionnée et motivée. Personne ne pourra vraiment me faire changer d’avis. C’est ma vie maintenant. Et je crois que j’ai toujours eu ça en moi parc’qu’en me relisant, j’avais déjà des idées de vie simple et saine avant d’arriver à BDS la première fois. Je n’suis donc pas endoctrinée ou victime d’une espèce de propagande. C’est moi. Je suis comme ça.

Et d’ailleurs même avec les chevaux je crois que j’ai toujours eu ça en moi parc’que dès qu’je lis ou j’apprends un nouveau truc j’me dis "ouais c’est c’que j’me disais". Genre j’ai découvert aujourd’hui Lorenzo, Jean-François et Frédéric Pignon. JF j’le connaissais de Danse avec lui mais j’avais aucune idée qu’il était connu à c’point. Et quand j’ai vu c’qu’ils faisaient et c’qu’ils racontent à propos des chevaux et la façon dont ils travaillent avec eux, tout ça, ça m’paraît logique. Comme inné. Ca sonne prétentieux, genre j’ai un don. Non, mais ça m’parle. J’comprends exactement de quoi ils parlent. J’le ressens aussi. J’avais juste peur de le penser parc’que la discipline équestre aujourd’hui c’est l’opposé de ça. J’avais peur d’être marginalisée, encore une fois. Mais les voir faire et les entendre en parler, ça m’rassure. Ca m’enlève un poids. Je n’suis pas folle donc, je suis dans le Vrai.

Et tout ça c’est cohérent. Le mot naturel revient en permanence. Parc’que c’est ça, retour à la nature. C’est ma voie à suivre.