People Always Leave

Food diary

Ce matin, j’ai eu un réveil délicieux. Le type de réveil que je n’ai pas eu depuis longtemps. Réveillée sans alarme, naturellement, à une heure décente. J’me suis étirée avec plaisir, bonheur, d’être seule dans mon grand lit, sans obligation imminente, sans projet précis de cette journée. JC avait mentionné la possibilité de dormir chez moi donc hier j’ai nettoyé l’appart'. Ca aussi ça me fait du bien, d’avoir un environnement propre et rangé. Pas qu’je laisse le chaos envahir l’appart', mais je n’y accorde que très peu de temps, laissant la place à d’autres priorités.

J’ai lu quelques trucs récemment sur le jeûne et la cure d’huile de ricin. J’ai envie d’essayer. Sauf qu’en bossant c’est pas possible et je préfère utiliser mes congés pour profiter de Sat plutôt que de les passer sur les toilettes. Bon, c’est une question de volonté en vrai. Mais ça demande une organisation.

Ca m’a fait réfléchir sur mon problème avec la bouffe, parc’que je vois bien que c’est toujours loin d’être résolu. J’ai eu l’idée de tenir un journal sur mon alimentation. Faire le lien entre mes émotions ou ma situation du moment et ce que j’ingère
Donc, hier. Hier matin je me suis levée plus tard que je voulais à la base. J’étais pas trop en forme. La veille je suis sortie avec Marge à la Merc. On a partagé une planchette de fromage et charcuterie en apéro, puis j’ai mangé un burger et elle m’a filé quelques morceaux de sa souris d’agneau et puis on a chacune pris un tiramisu fraise-rhubarbe. Le tout arrosé d’un litre et d’mi de cidre, chacune. Trop. Beaucoup trop. On est rentrée vers 1h, j’ai mal dormi et j’me suis réveillée trop tôt avec l’impossibilité de me rendormir, donc j’ai scrollé pendant 2h sur mon téléphone. Quelle hygiène de vie de merde !

Donc j’me suis levée, j’suis rapidement allée chez Sat, j’ai paré ses pieds, j’étais de mauvaise humeur. Ca a conduit à Sat se cogner violemment la tête dans le toit de la cabane blanche. J’m’en suis voulue. Et après j’ai pas été très patiente avec lui. J’me suis sentie nulle. J’les ai emmené au pré et puis j’suis allée chercher des provisions au Vrac, j’avais 50 balles en espèce, je voulais pas dépenser plus, au final j’en ai eu pour 70 balles donc j’ai payé en CB, ça m’a fait chier. J’suis rentrée, j’ai mangé deux tartines chèvre-salade-tomate-concombre, 500g de myrtilles avec d’abord du yaourt glacé et puis du skyr que Marge m’a filé. J’ai aussi mangé quelques abricots, et avant de partir chez Sat, j’ai partiellement partagé et mangé 500g de groseilles à maquereau avec Marge.

L’après-midi, à la répèt', j’ai bu une coupette de crémant et du jus d’orange, avant ça deux gobelets d’eau. J’ai mangé trois petits muffins au chocolat hyper fondant, un muffin moyen aux pépites de chocolat, une part de cake salé et grignoté quelques noix de cajou.

Hier soir au feu d’la Saint-Jean, j’ai mangé un sandwich merguez-ketchup et la moitié d’une flambée aux pommes. Marge et moi avons partagé une bouteille de vin blanc et on a pris chacune un cidre avant d’arriver et une demi bouteille d’eau une fois sur place. J’ai encore bu un quart de litre d’eau avant d’me coucher.

C’matin j’me suis réveillée légère et de bonne humeur. J’ai bu une tisane hibiscus-framboise, j’ai mangé entre cinq et dix abricots, on va dire trois ou quatre bonnes poignées d’un mélange noix-graines-olives séchées, une tartine chèvre-salade-tomate-concombre, le reste de la tomate avec un peu de fromage de chèvre et j’ai bu un quart de litre de jus de pomme artisanal.

Comment j’me sens ? Bien globalement. J’suis contente de la soirée d’hier soir où j’ai croisé et discuté avec quelques anciens collègues de chez K. JC était là avec sa sœur que je ne connaissais pas et Malo. Ca m’a fait plaisir de la revoir, j’aime beaucoup cette gamine. Je trouve JC un peu dure avec elle. Souvent ses propos avec elle sont dévalorisants. Genre j’lui demande où elle en est dans la pratique de sa guitare, elle me répond toujours adorer ça, et lui : "ouais enfin t’as encore du boulot !", en gros. Je pense pas qu’il le dit dans ce sens, en voulant la rabaisser. J’pense qu’au contraire il voudrait la tirer vers le haut, mais c’est une façon bien maladroite de le faire. Bref. J’suis contente de pas avoir picolé plus que ça, d’avoir même bu de l’eau sur place et avant de me coucher.

J’me relis et je trouve énorme la quantité de bouffe que j’peux ingérer. J’ai un peu honte de divulguer ces faits, mais j’ai décidé d’être honnête. Donc si je décide de bouffer 500g de pâtes en une fois, je l’écrirai ici. Ca m’aidera à regarder la réalité en face. Ca m’aidera.

Pour être encore plus honnête, là maintenant, j’ai encore envie de manger. J’ai pas faim, je me sens même rassasiée, mis j’ai envie de manger. Je sais que j’ai du yaourt glacé au congélo, j’ai des amandes qui me font de l’œil, du mélange noix-graines que j’ai déjà mangé c’matin, du fromage… J’ai de quoi me remplir mais pour le moment je n’en fais rien. J’ai quand même un certain contrôle, une espèce de "rationalité". Souvent, le schéma, c’est quand je commence, j’ai du mal à m’arrêter, j’enchaîne avec tout c’que j’peux trouver. Entre ces "crises", ça va. C’est peut-être ce qui me sauve de ne pas faire 120kg. Ca et le jeûne intermittent et mon activité physique au quotidien.

Cet écrit me fait du bien.

Manu a chopé le covid. Il en chie. J’voulais l’appeler aujourd’hui pour éventuellement aller lui filer un coup d’main mais surtout pour lui demander s’il peut héberger Sat le week-end prochain. Allez, j’vais le faire maintenant.