Cowra.
Aujourd’hui je suis à Cowra dans le New South Wales. Cet état m’a souvent rappelé chez moi. Bien plus que la Tasmanie d’ailleurs.
Mon road trip se passe bien si on retire le fait que j’ai dû payer un supplément pour assurer mon parebrise, mes pneus et ma batterie, que cette dernière m’a claquée dans les doigts le deuxième jour, qu’ils ont oublié ma chaise et table de camping et que j’ai même pas une éponge. Ça m’apprendra à louer bon marché. Je pensais que pas cher égal de la merde n’était qu’un on-dit. Hippie Camper vient de me prouver que non.
Hier j’étais à Wagga Wagga où j’ai participé au Traveling Film Festival. J’ai d’abord vu The Devil’s Knot avec Reese Witherspoon et Colin Firth. J’trouve qu’il est sans intérêt. La fin ouvre à dix mille possibilités que le spectateur peut choisir à sa convenance en gros. C’est nul. Même si le film en soi est pas trop mal. Ensuite j’suis allée boire une bière artisanale qui avait un arrière-goût de pamplemousse. Un délice. Et puis j’suis allée voir The Past, film français avec Bérénice Béjo qui est sublime. Film bien mais sans plus. C’était surtout marrant d’entendre parler français dans la salle. Les Français locaux aiment regarder des films français.
J’ai lu tout le journal du pilote aux US quand j’étais en Tasmanie. Très très intéressant. Surtout que comme j’ai pris l’avion pour retourner sur le continent je faisais attention à tout. J’ai appris des choses en tout cas. Et surtout sur la vie aux States. Ce n’est qu’un exemple mais c’est intéressant. Surtout que j’trouve qu’il a agit de la bonne manière. Il a cherché à s’intégrer, complètement. Je pense que son humilité est sa force première. En plus de sa volonté bien sûr. Il y a vouloir et vouloir. Il y a être opiniâtre et arriviste. Il a tout fait bon et il a réussit. Peut-être avec un peu de chance aussi. Mais ne provoque-t-on pas un peu la chance quand on claque tout à 20 ans pour s’expatrier ? J’avoue qu’il m’a rappelé moi. Je ne veux pas m’expatrier mais je suis partie pour faire des choses que j’ai faites. Parc’que je l’ai voulu et que j’ai été assez modeste pour accueillir ces choses quand il le fallait. J’ai peut-être un penchant d’amitié pour lui du fait qu’il vient d’où je viens. Cette région qui m’a vu grandir et que j’ai appris à apprécier en n’y vivant plus. Oui je m’en rends compte maintenant la chance que j’ai eu de naître et grandir dans un milieu rural. Ça me permet notamment de m’intégrer beaucoup facilement dans les milieux ruraux d’ailleurs du fait que j’puisse prétendre les comprendre. Je le vois bien chez les autres du reste de la France, ils n’ont pas "le truc".