Contact
J’suis dépitée. J’ai pas trop compris. Lui non plus apparemment. Bon j’ai pas mon téléphone sur moi mais j’vais retranscrire comme j’me souviens.
Donc il me fait comprendre qu’il cherche rien en espérant que j’le prendrais pas mal. Je réponds pas. Je réponds pas parc’que je sais pas quoi répondre. J’me sens conne, honteuse, rejetée évidemment, et puis en même temps ça m’saoule qu’on puisse pas juste discuter en fait, sans ambiguïté. J’aurais dû lui dire "ah mais moi non plus j’suis pas célib' !". Bref. Dans notre société, ça l’fait pas. Mais bon du coup j’ai plus rien à lui dire. Qu’est-c’tu veux qu’j’dise ? Son message était clair, j’vais pas en rajouter.
Sauf que lui revient à la charge et me demande si j’lui en veux. Oui ? Non ? J’m’en veux à moi ? Franchement, qu’est-c’qu’il y a à répondre à ça ? Donc je fais la muette.
Et là le pavé tombe : "Franchement Sara, j’ai passé une agréable soirée samedi soir, j’ai apprécié discuter avec toi, j’le pensais vraiment quand j’disais qu’t’étais une chouette fille et que la première fois que j’t’avais vu j’avais senti qu’le courant passait bien entre nous, j’t’ai pas demandé sur FB pour t’espionner mais pour garder contact. Une réponse serait le bienvenue". C’est pas mot pour mot mais c’est ça, ni plus, ni moins. Pfffff… j’crois que j’aurais préféré qu’il m’ignore. Bon là, vu l’ordre de réponse, j’voulais pas non plus faire un affront tu vois. Donc j’ai répondu. J’ai répondu la vérité. Que je savais juste pas quoi lui dire à part merci pour sa franchise, qu’aucun mal n’a été fait et que je restais dispo pour tout contact. Parc’que ouais, "garder contact", mais quel contact ? Il est inexistant notre contact. Et même amis FB, il sera toujours inexistant.
Et là, le coup de grâce : "Ah je pensais que tu étais au courant. Accepte moi sur FB pour qu’on puisse se suivre" avec un smiley débile.
Ouais, bon, il était bourré quoi…
J’l’ai toujours pas accepté.