Bonheur simple
Ca m’énerve de pas venir écrire à quel point j’peux être heureuse par moment. Comme là, maintenant.
On est parti en balade avec Sarah et Quick c’matin. J’avais déjà monté Sat la semaine dernière et ça s’était bien passé, mais voilà, j’ai toujours encore une appréhension. Au début j’le trouvais bien décontracté, tête basse, pas regardant. Et puis on a passé le pré avec la jument et sa pouliche et là je sentais qu’il était plus alerte, plus sur le qui-vive. Quand on a longé le ruisseau avec les grands roseaux c’était encore pire. Mais je gardais la face. Et puis évidemment, au passage étroit, il se fait peur sur une herbe qui bouge, et puis bien sûr, quelques biches traversent le chemin, et v’là mon Sat qui me fait son mini-cabré. J’suis restée calme mais évidemment que l’adrénaline fusait dans mes veines. Dans les veines de Sat aussi visiblement puisqu’alors il s’est mis à monter en pression, à marcher comme un dératé et à faire n’importe quoi jusqu’à l’explosion : un bon p’tit rodéo. J’me demande comment j’ai réussi à rester sur son dos mais en tout cas, dans ma tête ça a tilté : c’est pas personnel Sara, fallait qu’ça sorte, il se met tout seul la pression, c’est pas grave. Donc je l’ai rassuré, je suis restée calme, je lui ai parlé avec une voix basse, je l’ai encouragé. Ca a payé puisqu’il s’est calmé et le reste de la balade s’est déroulé normalement.
Pour moi c’est hyper positif. J’ai l’impression de le comprendre et le ressentir davantage. J’ai l’impression qu’on arrive à communiquer, qu’il comprend c’que j’dis et vice versa. On a jamais été aussi proche lui et moi. J’ai presque envie de dire qu’il était temps, après 2 ans, mais en même temps je vois qu’il a fallu tout ce temps pour qu’il m’explique et que je comprenne. Je sens qu’on approche encore plus du but et putain que c’est bon ! Tellement fière de mon cheval, tellement fière de notre relation, du chemin qu’on a fait. C’est vraiment unique comme sentiment, et putain je surkiffe !
Et puis dernièrement j’ai ce kiffe d’être seule chez moi. J’adore mon chez-moi. J’m’y sens bien. Il manque encore un peu de déco mais j’le fais au fur et à mesure.
J’suis au max de la plénitude.