People Always Leave

Alter ego

Aujourd’hui, je sais pas pourquoi, j’ai repensé à l’Australie. A ma vie là-bas. J’me racontais c’que j’y ai vécu. Du coup ça m’a donné envie d’me relire.

Je viens de finir une flopée d’écrits, de mes débuts là-bas. Reh, Brett, Pip… quelle vie je menais. Rien à voir avec celle que j’avais tout juste quitté. Et puis j’sais pas c’qui m’a pris mais j’ai eu envie d’allumer une clope en buvant ma bière. J’ai dans un tiroir un pochon de tabac avec filtres et feuilles que j’me suis procurée il y a deux ou trois ans je pense. Je n’y avais pas touché depuis. J’me suis donc remise exactement dans une situation dans laquelle j’ai été souvent en étant jeune : seule avec une bière et une clope à la fenêtre de ma salle de bain à relire ma vie d’il y a maintenant 12 ans. Ca va peut-être m’aider à dormir…

J’écrivais tout. Ou presque. J’écrivais bien. Un vrai journal.

J’ai pensé à Hans aujourd’hui et à BDS. Cet endroit m’a changée. Ca a vraiment été un turning point. Hans y est pour beaucoup. J’me suis imaginée lui écrire un mail. J’lui dirais que j’suis bien plus modérée aujourd’hui que la fille que j’étais alors. Moins impulsive, moins en colère aussi, plus en paix avec moi-même et le monde.

J’ai vécu des drôles de choses là-bas. Des choses que seul ce journal relatent. Des pans de ma vie que je ne raconte jamais alors qu’ils font de moi ce que je suis aujourd’hui.

Tarzan m’avait demandé si j’étais mélancolique parc’que quand on écoute ma playlist on a envie de se pendre. C’est vrai, j’ai un fort goût pour la musique "triste". J’avais répondu que non mais en fait peut-être que si. Je repense souvent au passé. Ce journal en est la seule trace et je relis régulièrement mes écrits. J’ai peur d’oublier, et depuis quelques années je me rends compte que j’oublie beaucoup. Je devrais vraiment écrire davantage et sur autre chose que les mecs bordel…