Le 11/11/08 à 1h11.
"J’ai rêvé de nous une fois. Ça commençait du week-end de notre rencontre. Je devais avoir environ 20 ans et j’avais mon propre appart'. On a passé ces deux jours à faire l’amour, s’aimer et vivre comme un couple. Et puis tu es reparti. On a passé les 6 mois suivants à passer nos soirées sur MSN ou au téléphone. Et puis un jour tu m’annonces que tu as rencontré quelqu’un et que visiblement ça marche bien avec elle. Alors on s’est éloigné, je sais pas vraiment pourquoi. Jusqu’à ne plus se parler du tout. Et les années sont passées ainsi. J’ai noyé ma tristesse dans ce que je pouvais mais tu ne cessais de hanter mes pensées et mon cœur. Jusqu’au jour où je frappe à ta porte. Tu es surpris de me voir. Tu me fais entrer. Tu as désormais une belle maison, des jouets qui traînent partout à l’intérieur, des photos de famille aux murs et une belle et grande cuisine. J’en déduis que ça a effectivement marcher avec elle… Je t’avoue que j’ai quelque chose à te demander. Tu es tout à mon écoute. Alors voilà. Je voudrais un enfant. Mais vois-tu, je suis toute seule. Parc’que je ne cesse de penser à toi. Alors je suis là pour te demander de me faire un enfant. Après, je te promets que je disparaîtrais de ta vie. Tu n’entendras plus ni parler de moi, ni de l’enfant. Ni ta femme, ni tes enfants, ni notre enfant n’en saura jamais rien. J’te demand’rais pas de pension. Tu peux en être sûr. Mais s’il te plaît, je te le demande une dernière fois, je t’en supplie, fais-moi un bébé. Tu étais étonné. Tu me regardais verser mes larmes. Tu étais hésitant aussi. Tu pensais à ta femme et tes enfants légitimes, ceux que tu avais voulu avec elle. Mais moi, j’étais là, devant toi, te demandant une ultime chance de t’avoir à mes côtés pour toujours. Après un moment, tu as accepté. Nous nous sommes donné un dernier rendez-vous dans un hôtel, nous nous sommes unis une dernière fois et nous nous sommes quittés, une dernière fois… Quelques semaines plus tard je suis tombée enceinte. Quelques mois plus tard j’ai accouché de notre fils. Et puis je l’ai élevé, avec le sentiment de t’avoir tous les jours à mes côtés, à travers lui. Et lorsqu’il fut en âge de se poser des questions, je ne voulais pas lui mentir. Je lui ai parlé de son père, sans tout dire non plus. Je lui ai raconté à quel point tu es le meilleur homme qui soit sur cette terre mais que tu avais une autre vie, dont on ne pouvait en faire parti. Mais qu’il soit sans crainte, il a été conçu dans un amour fort, intense et vrai. Que son père m’a fait le plus beau cadeau du monde et qu’il ne devait rien regretter. Ainsi, j’ai vieilli avec mon fils, notre fils, et un peu de toi chaque jour..."