Week-end.
Waouh. Finalement ce fut un bon week-end. Tout d’abord vendredi soir j’ai donc passé ma soirée sur le net et donc la nuit avec mon Amour. C’était calme, serein. Me suis de nouveau endormie. Mais avec Lui, une fois de plus ou de moins… Samedi matin réveil à 8h. Nous devions nous rendre à la journée portes ouvertes de mon probable futur CFAI, mais après le RDV de mon père qui a duré plus de 2h ! C’est donc à midi que nous sommes arrivés au lycée. J’ai donc fait une visite rapide avec un prof, donné mon dossier à la secrétaire (une cliente à mon père qui plus est) et passé un entretien avec un recruteur d’une boîte susceptible de m’engager pour mon contrat en alternance. C’était mon premier entretien. J’me suis plutôt bien débrouillée sauf à la question cruciale : "Qu’est-c’qui fait que je dois vous prendre vous plutôt qu’un autre ?". En gros se vendre, ce que je ne sais absolument pas faire, en plus devant mes parents… J’ai rien osé dire. Il a pas l’air de l’avoir mal pris, je pense même que ça lui a fait plaisir. Il tient quand même à ce que je lui envoie mon CV et une lettre de motivation. Je vais devoir m’y mettre cette semaine. Je vais aussi passer un entretien au CFAI et des tests. Je vais essayer d’me préparer, ça va arriver vite. Après-midi : répèt', et quelle bonne répèt' ! Mon joueur de maracasse avait pas la pêche mais j’ai quand même bien rigolé avec lui. Je sais qu’il aime bien que j’l’embête, c’est pour ça qu’il me cherche tout l’temps, à me chatouiller ou toucher mes cheveux (choses que je déteste !). Enfin, il va se marier paraît-il… Juste un moyen de dire qu’il est amoureux en vérité… Soir : concert de ma cousine Julie. Mes parents étant au théâtre, c’est avec ma sœur et mon beau-frère que nous y allons. Tellement fatiguée de ma nuit presque blanche, le roulement et la musique de la voiture m’assoupissent. Sauf que quand j’me réveille, ma frangine s’était gourrée de chemin. Du coup on a bien fait 15 km de plus. On arrive au village où se déroule le concert. Sauf que là j’me souviens jamais de l’endroit. Du coup on prend la mauvaise route et on se retrouve à la sortie du bled. Je dis à ma frangine de prendre à droite. C’est d’abord une route qui devient un chemin de terre. En gros on s’est retrouvé dans les champs. Et puis l’endroit nous semblait familier alors on décide de continuer, jusqu’à ce qu’on arrive à une barrière. Je sors de la voiture pour l’ouvrir, sauf qu’avec les lumière des phares on constate que le champ est sans issue, et que c’est sans doute une propriété privée. Une pensée me traverse : "P’tain si là quelqu’un nous voit il doit nous prendre pour des fous." Et j’éclate de rire en voyant ma sœur faire demi-tour dans le champ boueux. Déjà que sur le chemin de terre on patinait… Du coup on a fait demi-tour pour enfin trouver le bon chemin jusqu’à la salle, tout ça en rigolant comme des fous parc’qu’on avait vraiment fait n’imp' ! Ahlàlà, qu’est-c’que j’aime ce genre d’imprévu. Le concert était sympa. On y a croisé la concurrence mais il paraissait trop occupé pour discuter un peu. On le revoit fin du mois de toute façon. On a fait l’après-concert chez mon oncle et ma tante. C’était bien sympa aussi, même s’il n’y avait que des vieux. C’est parfois vachement plus marrant de discuter avec eux. On est rentré vers 3h, morts. Ce matin répèt'. Et encore une bonne répèt'. Le prof était super content. Cet après-midi j’étais voir un match de Laurent. Cette fois-ci avec ma cousine. Hélène y était aussi bien sur mais elle s’est assise avec ses potes. Elle est venue nous dire bonjour et j’lui ai souhaité un joyeux anniversaire, 18 ans tout d’même… L’équipe de Laurent a gagné. De 1 point. C’était vraiment du suspense jusqu’à la fin. Laurent a moins bien joué que la dernière fois, mais il était aussi moins sur le terrain. J’étais à fond dans l’jeu, c’était trop bien. De temps en temps, quand il était sur le banc, je lui jetais un regard, et de temps en temps, je croisais le sien au passage… Qu’est-c’qu’il est beau quand il joue ! Il a dans son visage ce coté enfantin que j’aime tellement. C’est un grand gamin. Ses manies me font rire. Par exemple quand il loupait un but il poussait un grand cri, comme s’il expulsait sa rage. Ça m’intimide beaucoup quand même, c’est bizarre… Mais au contraire quand il marquait, il était fier et heureux. J’étais presque aussi fière de lui… Et le must du must, c’est lorsque la fin du match est annoncée : cri de joie général, tout l’monde se lève, les joueurs se prennent dans leurs bras, tonnerre d’applaudissements. Après s’être salués, les joueurs applaudissent leur public, et là ! Et là, cher ami ! Là… il m’a regardé, droit dans les yeux, avec un sourire, un sourire qui veut tout dire mais rien en même temps, un sourire qu’on devine sincère, un sourire plein de tendresse et d’amitié presque, un sourire de remerciement, de plaisir, un VRAI sourire. Pendant 3 secondes qui m’ont semblé être une éternité, il m’a regardé. J’ai rigolé. J’ai rougis. J’étais heureuse. Quand Hélène est revenue nous voir, elle m’a dit : "T’as vu le sourire de ouf qu’il m’a fait ?" J’lui ai répondu que c’était à moi qu’il l’avait fait. Elle a rigolé et pour m’emmerder elle a dit "Mais nan t’hallucines toi, c’était moi qu’il regardait !" Puis on est sorti. Je voulais l’attendre mais je sais pas pourquoi. Je m’attendais à rien. Juste pour le voir, certainement. On a attendu un peu et puis Hélène l’a appelé pour qu’il sorte. J’me suis dis que quand il va sortir et me voir, il va croire que c’est pour moi qu’elle a fait ça. Du coup j’voulais partir mais j’avais tellement envie d’le voir… Il a mis son temps pour sortir. Du coup j’étais partie chercher un pote qu’habite pas loin d’chez moi pour savoir s’il pouvait me ramener. Sauf qu’il était déjà parti. Quand j’suis revenue, Laurent était là. Il a fait la bise à ma cousine, est venu vers moi avec son sourire de d’habitude (pas celui d’avant) et m’a fait la bise aussi. Ça m’a fait bizarre. J’me suis écartée. Il est allé vers Hélène. Cette dernière lui sort : "En fait j’voulais te demander si tu pouvais ramener Sara." J’ai tout d’suite répondu que nan, c’était pas la peine. Il a dit : "Ça serait avec plaisir mais j’dois aller à S." J’aurais pu la tuer… Puis on a squatté 5-10 minutes, sans se dire un mot lui et moi. On discutait chacun avec Hélène. Et il est partit, en nous souhaitant une bonne soirée. J’ai donc raccompagné ma cousine. On a parlé que de lui sur le chemin. Elle m’a dit comme quoi ça se voyait que j’étais accroc à lui et que lui aussi. Elle pense qu’il est raide dingue de moi, parce qu’il fait son timide quand j’suis là, qu’il est géné etc. Honnêtement je pense pas. Je sais pas du tout c’qu’il attend de moi, de nous, ou s’il attend quelque chose déjà. En tout cas il m’aide pas pour ça. Et puis j’pense pas être son genre de fille. Enfin bref. J’suis rentrée en pouce sauf qu’en constatant que j’étais visiblement la seule à empreinter ma route, j’ai appelé ma daronne pour qu’elle vienne me chercher. Sinon j’s’rais pas encore arrivée il ferait déjà nuit, et j’étais habillée en noir. J’ai pas encore envie de mourir. Là j’vais faire mon anglais pour demain et puis soit me coucher, soit me connecter un peu, discuter avec Laurent ou mon Amour. J’devrais dormir mais bon...