People Always Leave

EquineJob

Aujourd’hui j’suis de retour à Auckland. Deux s’maines sur la route à randonner et faire du stop. C’était franchement bien. Surtout hier à Piha. La plage la plus magnifique que j’ai jamais vu.

Le plan c’était donc de repasser par Auckland récupérer mon IRD et me diriger ensuite vers Te Puke. J’arrive à la bibliothèque pour regarder mes mails et prévenir la nana que j’arrivais dimanche. Elle avait déjà essayer de me contacter à deux reprises. La troisième fois elle me dit qu’elle a pris quelqu’un d’autre faute de réponse de ma part. Cool....

J’ai les nerfs. C’était le boulot en or ! Et là mon beau monde qui s’écroule…

Du coup j’dois chercher autre chose, trouver un lit sur Auckland, penser, penser, penser et encore penser. Juste envie de rentrer chez moi. D’oublier ce merdier. Ou d’aller à BDS. Direct. Il y a des chevaux là-bas aussi. C’est vrai quoi, pourquoi j’me force à m’foutre dans ce genre de situation ? Pourquoi j’me fous une pression de ouf ! Parc’que oui, c’est flippant putain ! C’est flippant au taquet ! Appeler toutes les auberges de la ville et se voir refuser parc’que c’est complet, se voir refuser des postes pourtant hyper alléchants, se voir se demander c’que j’vais bien foutre de ma vie, mais de demain pour commencer. Etre seule, être loin et s’en vouloir. C’est vrai j’ai été conne de pas avoir consulter mes mails plus tôt. C’est franchement naze même. Mais je n’peux en vouloir qu’à moi-même.

Bon, après le coup d’flip : la relativisation. Bon finalement j’ai quand même trouvé un lit et puis un autre job dans la foulée quasiment au même endroit que l’autre donc c’est pas si mal. Comme si j’avais besoin de ces rush, de ces coups d’filp total pour m’sortir les doigts du cul et trouver un plan B rapidement. Comme des épreuves. Même pas vraiment imposées puisque c’est d’ma faute. Bref. Comme d’hab' j’m’en sors bien.

Ca me fait me remettre en question tout ce bordel. Est-c’que j’ai absolument besoin de travailler avec les ch’vaux ? Pourquoi pas serveuse pendant 2 ou 3 mois pour m’faire du blé ? Oui mais à Auckland ou à la campagne ou même à Wellington ? Ouais mais c’était pas mon objectif. Mais d’ailleurs c’était quoi mon objectif ? J’f’rais pas mieux d’gagner du fric pour pouvoir rentrer à pied comme j’le veux ? C’est vraiment important le fric ?

Toutes ces questions qui me traversent l’esprit en genre 4,6 secondes. Ca m’donne mal au crâne…

Bon. J’ai un lit pour ce soir. J’ai peut-être un boulot pour la s’maine prochaine comme prévu, avec des chevaux. Quoi de plus ?