Ce soir, alors que je faisais vérifier mon plan par Mathieu et Julien, le chef de mon chef est passé au bureau. C’est pas souvent qu’ça arrive, mais alors pile à c’moment-là, c’est qu’j’ai vraiment pas d’bol. Il nous a salué et s’est penché sur mon A0.

C’est quoi ça ? Le chariot pour le montage des nouvelles faucheuses Monsieur. Le projet 60 ? Oui Monsieur. Et comment on les fixe là-d’ssus ? La barre de coupe sera bridée ici Monsieur. Ah, et les opérateurs vont devoir se baisser pour monter la machine ? Non Monsieur, le chariot sera soulevé grâce à une table élévatrice. Et vous avez prévu quelque chose pour fixer le chariot sur la table ? Oui, j’ai prévu un système anti-basculement Monsieur. Ah. C’est très bien les enfants.

Avec le p’tit sourire au coin des lèvres. Pfiou ! Quel coup d’chaud. L’est pas commode celui-là. T’as pas intérêt à l’prendre pour un con. Rien qu’avec son regard il te liquéfie sur place. C’est lui qui m’a cuisiné pendant 1 heure à mon entretien d’embauche. J’crois qu’c’est l’type le plus respecté d’la boîte.

J’suis partie à 19h30 du taff c’soir. Et demain j’vais essayé d’y aller à 6h. Faut qu’je finisse ce putain d’chariot cette semaine, et avec ça j’dois préparer ma réunion de jeudi matin. Et j’ai encore rien fait pour ça. Mon chef y assistera, METCK, le chef de mon chef et des collègues. Faut qu’j’assure mais j’ai aucune confiance en moi. J’ai l’impression d’être une merde, de tout faire mal, de servir à rien. Ah et puis j’ai une écriture personnelle à faire, le début d’mon dossier de deuxième année et boucler celui de première année serait pas de trop, avec évidemment un rapport d’activités à envoyer vendredi. Et j’ai mon piano à bosser évidemment.

Avec ça, j’suis super en colère parc’que j’me suis cassée l’cul sur mon système de fixation, et finalement il est pas bon du tout. Rhaaaaa qu’est-c’que ça m’gave ça !

Vendredi soir j’s’rais au moins contente que ça soit fini…