People Always Leave

Walk the line.

Aujourd’hui, j’ai rien à faire bordel. J’ai tellement tout bien nettoyé hier pour la venu du mari d’la patronne que c’matin j’ai rien à faire.

Hier soir, en rentrant du taf, j’ai eu une grande discussion avec Achille. On peut pas dire que je mène une double vie ou un double jeu. Je ne dois rien à personne, j’ai rien promis à quiconque et je respecte tout l’monde. Vrai ou pas ? Je m’amuse, je profite, je vis ma vie comme je l’entends. Je n’ai jamais été aussi libre et indépendante et j’te remercierai jamais assez Achille de m’avoir fait goûté à ça. Quand j’veux, ou j’veux, avec qui j’veux. D’ici la semaine prochaine, si j’veux, j’me casse. Bon, j’le fais pas parc’que faut encore que j’bosse un peu. Et ça, le travail, c’est aussi important. Je respecte le travail. C’est c’qui me permets d’être aussi libre. L’argent plutôt. La semaine dernière j’ai gagné $1000. La classe. Rien à redire. J’vais encore bosser deux s’maines, peut-être trois. Je déteste mes boulots, vraiment. Surtout à Coles. C’est d’un ennui mortel, mais je gagne bien ma croûte. C’est comme ça. On fait pas toujours ce qu’on aime. Faut savoir passer par de mauvaises choses pour peut-être pouvoir profiter de meilleures.

J’aime ma vie. Je suis contente d’être là. Je ne regrette absolument rien. ABSOLUMENT RIEN. De toutes les conneries que j’ai pu dire ou faire, rien du tout. C’est grâce à tout ça que j’en suis là. Je suis en vie, je suis libre et je suis heureuse. Sur les sept milliards et quelques que nous sommes, quel pourcentage peut prétendre dire la même chose ?

Brett s’occupe toujours aussi bien de moi. L’autre soir on a regardé Walk the line, le film sur Jonnhy Cash. J’sais pas si c’est très fidèle à la réalité, mais en tout cas ce gars avait l’air cool, vraiment très cool. J’aurais aimé vivre à cette époque et rencontré ce genre de personne. Au milieu du film on a fait l’amour et puis on a regardé la fin.

Hier soir on a regardé In time avec Justin Timberlake (Time out en VF, cherchez l’erreur). Et puis on a fait l’amour mais il était un peu drunk et déf. Bref. Avant l’acte, j’lui ai d’mandé d’me laisser avoir mon orgasme avant le sien, parc’qu’il peut aller très vite parfois, et moi, ben voilà quoi. Comme un deal. Ben nan. A peine 10 minutes et bim. J’étais dég'. Il m’a dit alors que le lendemain matin à 5h30 il me f’ra l’amour pendant une heure, sans problème, blablabla. Mon réveil a sonné à 7h, il roupillait à poings fermés à côté d’moi. J’me suis eclipsée discrètement. Il m’a appelé 30 minutes plus tard. Et notre deal alors ? Ouais mais t’avais dit à 5h30 du mat', et là il est 7h30, et moi j’dois bosser dans 30 minutes. Ah okay. Tout à l’heure, avant de partir chez le docteur, il m’a quand même rappelé qu’on avait un deal. Moi c’est sûr, je risque pas d’oublier…

Pour les mecs c’est tellement bidon. Moi j’dois m’chercher pendant une demi-heure pour prendre mon pied, et encore… Unfair. FUCK !

Bon allez, j’vais vider et remplir le lave-vaisselle et accrocher le linge. Ensuite prendre une douche et aller bosser.