People Always Leave

Normal People

J’ai dévoré la série. Pour moi, la meilleure histoire d’amour. Et j’en ai bouffé, j’en suis accroc. Cet amour inconditionnel entaché par des défauts de communication, des interprétations et des jugements. Ils en voient le bout, mais bordel, que la route est sinueuse !

Je vais être honnête, même si c’est probablement une évidence. Disons que j’vais être honnête avec moi-même. J’en rêve. Je rêve d’une telle attraction, d’une telle fusion. Pas de perfection. Juste de l’inconditionnel. D’une évidence. C’est mon rêve. Mon rêve le plus fou. Parc’qu’honnêtement j’y crois pas trop. J’y travaille. Je fais ma part, je travaille sur moi. Je m’apprête à recevoir. A donner aussi. Mais j’ai plus de conviction sur l’idée de voyager en bateau par exemple, que de connaître un tel amour.

Il est vrai que j’ai beaucoup rejeté. Je rejette toujours. Costa (j’crois bien qu’c’est pour de bon cette fois-ci), Manu, Jérèm' l’année dernière… En c’moment Philou est en train d’me faire du gringue. J’lui ai d’jà dit que s’il cherchait une relation amoureuse c’était mort. Tu vois, j’ai d’jà mis la charrue avant les boeufs. Mais il insiste. Il est là, omniprésent. Et j’me sens déjà étouffée. Alors qu’il se passe que dalle. De quoi ai-je peur ? D’me faire larguée ? Que ce soit pas le bon ? Who fucking cares ? !

En 2020 j’ai lâché-prise en sortant avec Dieb. Je savais qu’on avait pas d’avenir commun mais j’ai laissé faire. Résultat : c’était effectivement pas le bon mais j’ai passé de bons moments et j’en ressors grandie avec de nouveaux amis.

Bon, Philou, c’est pas Dieb. C’est l’opposé. Ca ne peut qu’être un bon début.

Bref. J’m’emballe. Mais quelqu’un qui s’aime vraiment d’autorise à vivre et prend les choses comme elles viennent. Bien sûr que je n’ai pas envie de causer de peine, où de souffrir moi-même. Ca en fait partie c’est tout. Faut savoir le gérer c’est tout. Assumer.

Cet écrit prend une meilleure tournure que c’que j’avais imaginé.

Avant-hier j’ai réalisé que j’adore ma situation professionnelle. Mon boulot en lui-même, déjà. J’adore faire des filtrations, des dépannages, du traitement d’eau, poser de la membrane. Bien sûr qu’il y a des tâches que j’aime moins faire, mais ce que j’aime c’est que je ne fais pas tous les jours la même chose. Et ce que j’adore c’est que j’suis quasiment indépendante. Je fais mon planning moi-même, je gère la clientèle, je choisis les produits que j’veux utiliser et vendre, je discute avec les fournisseurs. Je ne sais pas tout faire, mais ce que je sais faire je le maîtrise. J’suis impliquée. Je fais mes propres horaires. Je fais rentrer de l’argent. Je finis les chantiers. Je fais l’boulot. Mon père me laisse faire. Y a des jours où il sait même pas c’que j’fais. Il me donne carte blanche. Il me laisse gérer. Il me laisse même encadrer l’apprenti. Ou tenir le bureau. J’ai la belle vie, c’est vrai. Un peu d’chance, certes. Pura vida.

Quand on a connu ça, on peut revenir à un emploi salarié "classique"... ? Je crois bien qu’je suis vouée à devenir cheffe d’entreprise…