Aujourd’hui, je dois rester calme. Je dois rester calme. Je dois rester calme. Je dois rester calme. Je dois rester calme. Je dois rester calme. Je dois rester calme. Je dois rester calme…

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! ! Amen ! Dieu existe ! Achille ! Viens que j’te roule une pelle !

Sylvestre a répondu à mon mail. Hihi ! Haha ! Huhu ! Hoho !

Merde, qu’est-c’que ça m’rend heureuse ! Je suis comme une gamine à sauter dans ma piaule et me jeter sur mon lit. Là étendue, j’entends à travers le matelas mon coeur, mon petit coeur, mon si petit coeur battre la chamade. Il redouble de rythme pour lui. C’est si puissant de sentir son coeur battre pour quelqu’un. C’est réjouissant, presque orgasmique ! Nan là j’abuse, mais merde, laisse-moi exprimer mon bonheur.

Aaaaaaah. Que c’est bon.

Il répond à mes questions sans déborder, sans s’étendre sur le sujet de son moral et sa santé. Concis et précis. Je le reconnais bien.

Et toi ? que se passe-t-il ?
Bises
s

Oui oui oui ! J’aime qu’il me pose cette question. Je vais pouvoir lui raconter mon projet. Dans les grandes lignes en espérant qu’il s’intéressera davantage. Et puis pas de salutations, pas de cordialement, pas de à bientôt, pas de bisous, mais bises quoi. J’te fais la bise quoi. J’adore. J’te bise quand tu veux moi.

Je savoure ce moment. Si tu savais. Délicieux.

Aujourd’hui fut vraiment une bonne journée. C’matin j’ai fais les courses pour mon chili de demain soir. Et puis j’suis rentrée et j’ai confectionné de petits gâteaux aux pommes et noix que j’ai emmené chez mes collègues. Première fois que j’retourne chez K depuis le 31 août. En entrant dans l’enceinte de l’usine ça allait. C’était un peu bizarre. Mais quand j’suis arrivée à l’étage et puis à l’îlot de mon service, j’me suis retrouvée carrément émue. J’devais être rouge comme une pivoine. Ca m’a fait une très drôle sensation. Mais j’ai passé un très bon moment avec eux. Bien sûr on a parlé de l’Australie mais on a aussi parlé des nouveautés de la boîte. Ca n’a pas beaucoup changé, juste quelque responsable rétrogradé et un autre promotionné à sa place. Bref. J’suis restée 1h30 avec eux, jusqu’à la fin de leur journée de taf en fait. Et puis j’suis descendue à l’atelier. Mais bien sûr Guy n’était déjà plus là. J’ai revu les anciens, et puis le chef avec qui j’ai aussi papoté plus d’une heure j’pense. Et puis en sortant j’me fais sifflée. C’était ma cousine qui prenait sa pause dehors. J’suis encore restée avec elle jusqu’à sa reprise et puis j’suis rentrée. Mais j’suis rentrée soulagée, heureuse et gonflée à bloc. Des gens ne m’ont pas oublié et j’ai la chance incroyable de venir les saluer et pouvoir discuter longuement avec eux. J’ai vraiment eu d’la chance d’être arrivée dans cette boîte et dans ce service en particulier. Vraiment.