People Always Leave

Drame familial.

Hier soir après l’taff, sortie à l’arrache en ville avec Hélène. La boîte gay a déménagé sur une péniche. On y est allé, on a bu une bière, mais comme c’était mort, on s’est cassée.

Sur les quais, un type bourré nous accoste. Au bout d’dix minutes, on comprend enfin qu’en fait il était là avec deux potes et que l’un des deux nous connaît. Le premier ne me disait absolument rien. L’autre, j’ai tilté quand j’l’ai vu, mais pas moyen d’le replacer. En fait il était au CFA, en bac pro. Mais vraiment, pas moyen d’le replacer dans ce contexte. On s’est mis à discuté. J’remarque qu’il a un p’tit accent mais n’ose lui demander. C’est Hélène qu’il va découvrir qu’en fait il est anglais, qu’il vient de Manchester.

J’étais étonnée qu’il m’ait reconnu. Il m’a dit que quand j’passais dans l’couloir, lui et toute sa classe me mattait parc’que j’étais la plus "belle" du CFA. En même temps on était 3, l’une était très grosse et très moche et l’autre avait plus d’quarante balais donc le choix est vite fait. Il me dévorait du regard, il était très euphorique. Quand j’ai pressé Hélène pour qu’on s’casse il a commencé à s’agiter. Attend, attend ! J’vais prendre tes coordonnées, j’veux t’revoir. Il a sorti son portable. J’ai rigolé. Il a compris qu’ça m’emballait pas trop. J’lui ai d’mandé son prénom. Et puis son nom. Ah, là tu vas pas m’croire qu’il m’balances. Cullen. Quoi ? ! C-U-L-L-E-N comme Edward Cullen ? ! Trop bon ! Lui ça l’fait pas trop rire du coup. Il m’dit en vitesse que j’pourrais le trouver sur FB et qu’il m’acceptera, qu’il a très envie d’me revoir. Il m’fait la bise et rejoint son pote bourré qui s’attirait des ennuis avec des keublas.

J’étais sur le cul. Choquée. Mais agréablement. J’étais flattée mais j’en rev’nais pas.

J’graille et j’re.