People Always Leave

Au chinois.

Hier soir, pot d’retraite d’un ancien d’l’atelier.

Le vin était bon et sacrément costaud.

Thomas mattait mon décolleté. En même temps j’l’ai cherché, j’ai mis mon soutif qui m’fait un décolleté plongeant. J’me suis dis que si on s’retrouvait seul durant la soirée, j’lui d’manderai s’il ça l’tente qu’on s’voit un peu plus tard. J’ai pas vraiment eu besoin de forcer les choses.

Jo est v’nu m’voir pour m’demander si j’voulais les accompagner au chinois. J’ai dis ok mais j’pouvais plus rien avaler. Là on peut dire que j’ai merdé. On a pris un menu à quatre mais j’ai absolument rien mangé. J’ai fait une crise d’éméto, ça f’sait un bail qu’ça m’était pas arrivé. Les gars en ont chier pour manger, ils étaient blindés en sortant. Ensuite on est allé à la fête des conscrits du bled de Karcher. C’est tout un rituel, c’était sympa à voir. Jo n’est pas v’nu, j’ai pas compris pourquoi. Parc’qu’avant même le resto il disait qu’il viendrait pas après, soi-disant c’est une fête de vieux, alors que Thomas était l’plus vieux du coup. Y’a un truc qui n’allait pas et il n’a pas voulu m’le dire. Etrange… Bon, c’était quand même bien, la bière bien fraîche autour du feu. Agréable. Et puis vers 1h30 on est parti. C’est Thomas qui roulait. Il a d’abord ramené Karcher. Et puis on s’est trouvé un ch’min dans les champs, en face de la chapelle. Ca f’sait un moment que j’avais vraiment envie de ça. Il était tendre, affectueux. Beaucoup de bisous, de baisers langoureux. Deux orgasmes. Mais j’arrive toujours pas à prendre du plaisir quand j’suis sur lui. J’arrive mieux à bouger mais merde alors, ça m’fait presque rien. J’ose à peine lui dire, mais il veut pas que j’lui fasse juste plaisir. J’crois qu’j’suis pas normale. Et pas que sur le plan sexuel a-t-il rajouté. Il veut pas que j’m’énerve alors il reprend les choses en main, et comme j’prends toujours pas la pilule, il est obligé d’finir ça dans un mouchoir. Il m’a fait me masturber. Il me traite comme une enfant parfois, c’est amusant. Il me prend la main, passe mes doigts dans sa bouche et me les pénètre. Il me dit que j’devrais faire ça de moi-même, que j’devrais me trouver toute seule, qu’il n’y a pas de honte à avoir, au contraire. Faudrait que j’m’y mette ouais. Il a pas tort. La fin est toujours plus chiante. Il prend des airs supérieurs, genre ça y est c’est bon, j’ai plus b’soin d’toi, on s’casse. On s’rhabille, il m’ramène et m’évite un peu quand j’veux l’embrasser. J’insiste pas. Bonne nuit. A lundi.

Malgré le savon, mes doigts sentent encore le sexe.

Drôle de soirée.