People Always Leave

Coup d'sang.

Hier soir, soirée moules-frites annuelle.

2h du mat', ma frangine et moi sur la piste de danse, à faire les connes sur un slow. Un mec s’avance et s’intercalle entre nous. Pas d’problème, on s’met à danser avec lui. Alors vous v’nez d’où les filles ? On enchaîne bobard sur bobard. D’un coup, une nana débarque et dis au mec qu’au moins si ça s’passait comme ça, il aurait pu trouver mieux. J’la matte d’un mauvais oeil mais j’rentre pas son jeu. J’demande au type si c’est sa copine. Non. Elle le prend et ils se cassent. Ma frangine et moi on continue notre danse. Une fois la chanson finie, v’là qu’il revient. Ah les filles, c’était vraiment sympa de danser avec vous, bla bla bla. V’là la même gonz' qui s’ramène. Elle nous matte. Salut les moches ! Sérieux Benoît, t’aurais vraiment pu trouver mieux. Visiblement y’a pas mieux, lui sors-je. J’lui d’mande au moins 3 fois au type si c’est sa meuf ou pas. Nan nan ! C’est une pote. Enfin, j’sais pas trop. S’pèce de con. La meuf commence à s’échauffer. J’prend ma frangine par le bras. Viens, on s’casse.

5 minutes plus tard rev’là la nana qui s’pointe à notre table avec sa copine. Faut qu’on parle. J’ai pas aimé comme vous m’avez répondu avant, y’a des limites ok ? Ah ouais ? Tu viens, tu nous traites de moches, c’est pas dépasser les limites ça ? Là, elle commence à s’énerver après moi. Sa copine lui dit qu’c’est pas la peine. La meuf me regarde et lui répond : t’as vu comme elle a l’oeil mauvais, elle cherche la merde celle-là. J’me laisse pas faire : dégage, on en a rien à foutre de toi et ton mec, j’ai pas envie d’te parler. Là j’lui tourne le dos alors elle cherche à parler avec ma frangine. Ma frangine qui est la plus calme de nous deux. J’les écoute d’une oreille. Elle parle de dialogue. J’me mets à rire ouvertement. Ensuite elle essaye de me chercher, j’me r’tourne et lui balance : euh, t’as qu’ça à foutre ? Elle répond pas et s’énerve illico. Allez viens, lève-toi on va en discuter dehors, allez ! Mais casse-toi pauv' meuf ! J’lui fais face. Elle me dit que s’il j’lui parle encore une fois comme ça, elle pète ma gueule de pute. Un mec la prend et ils s’éloignent.

Et puis son mec débarque à nouveau. J’l’agresse cash : toi t’es vraiment un vrai con ! Allez dégage, j’veux pas t’parler. S’pèce de connard ! Nan mais attend, j’viens pour m’excuser. J’en veux pas d’tes excuses ! Ta meuf elle vient elle m’traite de pute et toi tu veux t’excuser ? Allez casse-toi ! Nan allez s’te plaît, écoutes-moi, elle est pas comme ça d’habitude, elle est super gentille. Gentille ? Ouais grave, elle m’a juste traiter d’pute devant toute ma famille connard !

J’entendais ma mère au loin gueuler : Sara ! Sara arrêtes ! Calme-toi ! Assieds-toi ! Mais je l’écoutais pas.

J’ai finalement accepter les milliers d’excuses du gars. J’lui disais ok maintenant va finir ta soirée. Rien à faire, il voulait plus dégager. Le beau-f' s’en est mêlé, j’ai pas trop aimé.

Ensuite la meuf est rev’nue derrière moi. J’lui dis cash de dégager. Elle chuchote à mon oreille : nan, sérieux, j’viens pour m’excuser, j’suis allée trop loin, mais comprends moi j’suis bourrée, j’suis vraiment désolée. J’me suis l’vée, j’l’ai emmené dans un coin, j’lui ai dis que j’comprenais qu’elle puisse être jalouse, que c’est l’homme de sa vie ou j’sais pas, mais que moi j’en avais rien à foutre. Que maintenant tout baigne mais qu’elle dégage. Rien à faire, elle non plus voulait plus décoller d’notre table. J’mexcuse, j’mexcuse ! était leur seul langage. Au bout d’dix minutes ils avaient compris.

J’me suis r’trouvée seule à la table, j’voulais plus danser après ça. J’en avais rien à foutre mais cette histoire m’avait injecté de l’adrenaline dans l’sang et j’avais plus la tête à rien. Elle m’avait gâché la soirée cette pétasse. Gigot et Estelle sont arrivés. Estelle connaît la meuf, elle était assise à sa table. Elle a tout vu et arrêtait pas d’dire au gars d’la tarée d’aller chercher sa tarée parc’que nous on avait rien à voir là-d’dans. Elle m’a raconté ensuite qu’cette fille elle a pet au casque de toute façon. Qu’une de ses potes avait essayé d’la calmer quand elle voulait v’nir à notre table, et la tarée la prise à la gorge comme pour l’étrangler. Une vraie rincée la nana. Paraît même qu’c’est pas l’alcool qui l’a rendue comme ça, mais le shit qu’elle a inhalé un peu plus tôt dans la soirée. Poufiasse !

Plus tard j’ai eu l’occasion de discuter un peu avec la copine de la meuf, celle qui essayait tant bien que mal de l’arrêter. Elle m’a expliqué qu’elle se sentait trop conne devant toute ma famille, qu’elle savait pas trop quoi faire, qu’elle avait jamais vu sa pote comme ça, hystérique à ce point. Elle s’est excusée. J’lui ai dis qu’pour moi c’était ok. Elle m’a dit qu’elle a trouvé la réaction d’sa pote vraiment débile, que si son mec draguait d’autres meufs, c’est à lui qu’il faut faire la morale, et pas aux nanas de casser la gueule. Surtout qu’c’est le mec qu’a débarqué chez nous ! Mais il paraît qu’c’est tout l’temps comme ça. Qu’il drague d’autres filles et qu’ils leur racontent que sa nana c’est sa soeur. Une vrai pauv' type quoi.

Bref.

La frapper ça aurait pas arrangé les choses, mais c’est pas l’envie qui m’manquait. Sale pute !