People Always Leave

Le truc.

Bon, grosso modo, mon p’tit séjour chez l’Dep' s’est bien passé. La soirée du Nouvel An en elle-même était pas terrible mais bon, c’est pas d’ça que j’veux parler.

L’idée m’est v’nue hier dans un bar à Metz, où One de U2 est passée, sauf que c’était pas Bono qui chantait, mais une nana. Cette version est pas mal d’ailleurs. Bref. Là, j’ai bien sûr pensé à Dé, mais tout d’suite j’ai eu l’envie subite de l’appeler, de lui parler un peu. J’ai attendu d’être arrivée à la soirée du pote de Dep'.

On a discuté 1h40. De tout, de rien. C’était bien. J’étais étonnée qu’il ne fête pas mais d’après c’que j’ai compris il a des p’tits soucis en c’moment, donc pas l’moral, ou un truc comme ça. J’ai pas posé de questions. Avant d’raccrocher, j’lui avoue que j’allais me mettre une bonne mine. Besoin de retrouver cette sensation de ne plus être moi, ou de l’être justement. Il me dit qu’il aimerait beaucoup voir ça, que si jamais ça ne lui déplairait que j’le rappelle un peu plus tard. Après avoir raccroché, j’me suis dis que j’le f’rais pas, parc’que bourrée, j’suis pas très agréable, pas très fine, vulgaire et vraiment conne.

A 2h, morte, j’me suis endormie sur la table. Enfin, j’en ai même pas eu l’temps parc’qu’une hystérique me secouait toutes les 2 minutes me disant qu’il faut pas qu’je gerbe ici. J’essaye d’lui expliquer mon émétophobie mais rien y fait, elle est complètement conne. Excédée, j’me lève et monte à l’étage me poser dans l’canap'. A peine le temps de dire ouf rev’là l’autre pouf' qui arrive pour m’dire que j’suis lamentable, que c’est l’canap' du chien dans lequel j’comate. J’lui d’mande quel problème ça peut lui foutre à cette connasse. Vexée jusqu’au trou d’balle, elle est r’descendue pour remonter avec le propriétaire des lieux qui a commencé à m’prendre en photo l’bâtard. Plus saoulée que bourrée, j’me suis cassée d’la baraque pour finir dans ma caisse.

Entre-temps j’avais bipé Dé, qui m’a rappelé dans la minute. Il a donc un peu assisté à la scène, le pauvre, mais ça avait l’air de plus l’amuser qu’autre chose. Bref. C’est là qu’ça a commencé.

Mon alcoolémie élevée m’a fait tout déballer :

Dé, j’crois qu’tu t’rends pas bien compte. Y’a un moment où j’aurais tout fait pour toi, tout. Tu étais l’homme de ma vie. Tu étais avec moi jour et nuit. J’étais consciente qu’il ne se passerait jamais rien, mais j’étais surtout consciente que toi tu m’avais zappé. T’étais plus là. Tu m’app’lais plus. Rien. On a vécu des choses incroyables alors que t’étais déjà ailleurs. C’est normal que nos vies respectives prennent le dessus, parc’que c’qui nous est arrivé n’avait rien de réel. Mais j’en ai souffert quand même. J’en ai chié avant d’avaler la pilule entièrement. J’ai fais mon deuil, j’en ai tiré mes leçons, mais ça a été dur.

Bon j’résume parc’que j’me souviens pas de tout t’façon. Et lui de répondre :

Je suis désolée. J’étais paumé. Mais, pourquoi tu m’l’as pas dis ?

Ca n’aurait rien changé.

Si, tout, au contraire.

Gloups. Bon là comprenez bien ma colère. Colère envers ce destin si cruel parfois. Je ne m’éterniserais pas.

Bon après, le Dep' fin rond qui t’nait plus sur ses pattes nous a coupé parc’que la raquia du Manu voulait rentrer. J’ai donc conclu avec Dé que de toute façon, il n’aurait rien pu arriver. Lui et moi, c’est juste impossible.

Il a osé m’dire qu’il avait du forfait à gogo. Si ses émotions et son coeur est tellement chamboulé qu’il l’a dit, il ne devrait pas attendre trop longtemps avant d’me rappeler.

Dep' et moi avons dormi dans le lit du Manu tout en-haut d’la maison des hobbits. Il s’est désappé et s’est collé à moi. Il a eu du mal mais j’lui ai bien fait comprendre qu’il n’se passerait rien entre nous.

Réveil à midi. Texto de Dé. A mon avis il a dû piave parc’que j’ai pas tout saisi. M’enfin…

C’est Mary J Blige.