People Always Leave

Hasard je t'aime pas.

Destin je te hais.

D’habitude, j’le croise à peine, et hier cash à 7h30 il me rattrape (à la bourre), me fait un grand sourire en me d’mandant si j’vais bien. Coup d’vent certes. Quelques heures plus tard, en sortant, j’le vois au loin dans son Fen. Même pas l’temps d’me dire qu’il va pas m’voir qu’il me klaxonne avec un grand sourire. J’ai bifurqué, en l’ignorant. Pas beau tout ça. Mais le pire ça a été à midi ou très rarement il me voit sortir d’la cantine. Et là forcément, une fraction de sconde je pose mes yeux sur lui et il me regarde. J’avais une pelle sur moi j’aurais pu carrément creuser un trou direct. C’matin rebelote, j’arrive au taff, il me reconnaît dans le jour à peine levé et me fait un signe de la main. J’le lui rend mais même si ça aurait été l’occasion d’me retrouver un peu seule avec lui, j’accélère le pas vers mon bâtiment. Forcément à midi il est v’nu au bureau. Des regards, des sourires en coin. J’ai bien compris son p’tit jeu, mais j’me laisse pas avoir et l’ignore au maximum.

Maintenant, j’me suis préparée à lui faire un p’tit discours si l’occasion s’en présente aussi bien qu’hier et aujourd’hui, mais forcément, elle ne se présentera plus aussi bien, aussi facilement. J’n’ai pas su saisir ma chance et prévoir ne m’a jamais réussi. J’suis dans la merde.

Et par dessus le marché, Reiss a des vues sur une meuf. J’ai vraiment tout gagné moi.