People Always Leave

Globe-trotter.

Bien rentrée d’mes vacances. C’était bien. C’était une bonne expérience. La prochaine fois je dépasse les frontières.

A Fécamp, alors que je cherchais une place pour me garer devant l’église, un type me d’mande d’attendre parc’que son pote voulait se garer. Il me parlait mais malgré la vitre ouverte j’comprenais pas c’qu’il disait. Puis il est v’nu à ma vitre et m’a d’mandé si ça m’dérangeait pas d’faire un bisou à un futur marié. Et puis ses potes sont arrivés, y’en a un qui a ouvert ma portière côté passager, je comprenais plus rien. Il me d’mande si j’suis célibataire, je réponds par la positive. Il me dit qu’en plus j’suis mignonne alors ça lui plaira. J’ai réspiré un bon coup et j’lui ai dit qu’il fallait d’abord que j’me gare. C’que j’ai fais un peu à l’arrache. A peine sortie d’la voiture, ils s’approchaient vers moi en rigolant. Il m’avait prévenu qu’le futur marié était handicapé. Je croyais qu’il était en fauteuil. En fait non. Du coup j’ai pensé à un handicap mental, mais dès qu’on me l’a présenté et qu’on a échangé nos premiers mots, il ne m’a pas du tout semblé handicapé de quoi qu’ce soit. Ils m’ont donc tannés 10 minutes pour que j’l’embrasse sur la bouche. J’ai essayé de détourner. J’leur ai dit qu’c’est pas honnête envers la future mariée. Ils m’ont répondu que peut-être après ce baiser la future mariée aura changée. Ils me mettaient dans l’embarras, en répétant sans cesse que j’étais mignonne. Le futur marié, Romain, ne disait pas grand’chose. Il me regardait et attendait surement que j’fasse le premier pas. Au bout d’un moment il s’est quand même avancé et a posé ses lèvres sur les miennes. J’ai senti qu’il voulait que ça dure un peu mais j’me suis retirée. Ses potes étaient vénères parc’qu’ils n’avaient pas eu l’temps d’prendre la photo. Ensuite, le premier qui m’a abordé m’a d’mandé mon prénom et si j’habitais dans l’coin. Si ça avait été le cas, il aurait prit mon numéro. Dommage… Ensuite il m’a fait un bisou sur la joue, que je lui ai rendu, et ils sont partis. Effectivement, une partie du groupe roulait dans un minibus pour handicapé. J’ai pris une photo d’eux quand ils sont passés à côté d’moi dans leur Citroen verte. J’leur au dit que j’les oublierai pas. C’est pas une rencontre enrichissante certes, mais à cet instant, on s’est trouvé, on a échangé, et j’en suis sortie forcément un peu changée.

Le dernier jour, j’suis arrivée dans la ville de Dé. J’lui ai écrit qu’j’étais là, le matin à 10h. Il m’a répondu à 18h qu’il avait pas pu s’libérer dans la journée et m’a d’mandé si j’étais encore là le lendemain. Ca f’sait 4h que j’avais quitté la ville, n’ayant pas d’ses nouvelles. J’m’en suis félicitée. Il s’est pas vraimlent foulé faut dire. C’est mieux comme ça.

William m’a appelé tout à l’heure. Ca m’a fait du bien de l’entendre. Il est à Paris chez son frère. Il ne rentre que la s’maine prochaine. Et moi j’repars lundi chez Popo jusqu’au week-end prochain.

Hier soir il y a eu sur France 2 un reportage sur les globe-trotters, ces gens qui passent un ou deux ans d’leur vie à faire le tour du monde, pour un but spécial ou pas. Comme ce couple et leur 3 enfants qui partent en immersion dans divers peuples et tribus de tout le monde. Ils ne souhaitent pas être des touristes et veulent apprendre une autre réalité à leurs enfants. J’enviais ces enfants. Ils ne réalisent pas la chance qu’ils ont, comme tous ceux qui ont l’opportunité de vivre dans différents pays, d’être bilingue ou trilingue de naissance parc’que leur parents sont de nationalités différentes. C’est une chance inouïe. Mais j’me suis plus associée aux deux marcheurs qui prennent 5 ans d’leur vie pour faire lt our du monde à pied. Aucun transport que leur pied. Ils sont d’ailleurs partis un beau jour de France à pied, sac au dos. Ceux-là n’ont rien vraiment préparé. Ils sont partis un peu sur un coup d’tête. Pas comme la famille qui avait mis des années à préparer leur itinéraire. C’est ça que j’respecte. Tout laisser tomber et s’en aller. Ils ont donc traversé l’Europe et en était arrivé au Khazakstan en 2 ans. Ils étaient en retard d’un an dans leurs plans mais bordel ! Ils vivaient l’instant, c’est ça qui compte ! Les gens les accueillent et ils restent avec eux quelques jours, ils vivent des trucs de fou que jamais ils ne revivront. C’est ça l’aventure, c’est ça que j’veux ! J’les envie. J’les envie sincèrement. J’donnerais beaucoup pour être à leur place. Pour vivre ça moi aussi un jour. Mes vacances étaient un test. J’pense avoir réussi. En même temps en restant en France c’était pas bien compliqué. J’envisage de passer à un niveau au-d’ssus pour la prochaine fois. Et pourquoi pas à pied moi aussi. Ca m’fait rêver tout ça..

Faut qu’j’sorte un peu d’la maison. Marre de rester enfermée à rien foutre.