C’matin, RAS.

C’t’après-midi, interro de français. Il f’sait assez chaud et malgré les f’nêtres ouvertes, Robin ne supportait plus. La prof a accepté qu’il se déplace. D’abord il voulait se mettre sur le bureau d’la prof mais elle lui dit qu’elle avait besoin de place. Alors il propose à côté de Thomess ou… de moi. J’y avais songé mais j’me suis dis que jamais il se poserait à côté d’moi. Je fus surprise quand il a dit "je préfère à côté de Sara d’ailleurs". Et bam ! Le voilà assis à côté d’moi. C’est d’jà assez rare que j’ai un voisin en cours, mais Robin en plus !

Ca m’a perturbé pendant les 4h. Du coup j’ai foiré ma synthèse. Il en a profité pour m’demander sur le dos d’son sujet c’qui n’allait pas. S’en est suivi une longue correspondance. J’lui ai dit de pas faire genre, que dans 1 an il m’aura oublié, donc que j’ai aucune raison de lui parler de moi. Il m’a dit que j’étais trop pessimiste, qu’il n’a jamais oublié ses anciens potes et que sinon il n’en aurait rien à foutre. Au bout d’un moment j’lui ai d’mandé pourquoi dans ce cas il ne sympathisait pas comme ça avec les autres gars d’la classe. "Parc’que toi t’es une fille.". Ouais d’accord ! Mais ça n’empêche pas qu’ma vie peut être bien plus emmerdante que celle d’un autre. Là il m’a confié que ça fait 4 ans qu’il est avec que des mecs en cours, que ça commence à le saouler parc’que c’est tout l’temps pareil, et qu’en plus il est de nature à préférer délirer avec les filles. "Maintenant tu es là.". Ouaip'. J’ai accepté son idée. J’lui ai dis que j’ferais un effort. Il a quand même dit qu’il ne cherchait pas à me blesser ou me faire du mal. Qu’il était comme ça. Soit. On est pas encore ami mais peut-être que ça pourrait ariver un jour. Il m’a dit qu’il fallait qu’on aprenne à s’connaître doucement, malgré qu’il m’a déjà observé durant l’année et qu’il pense me connaître un peu. Par exemple il sait que quand je pince mes lèvres et que je rentre mon menton, j’me retiens de rire, parc’que je cherche à ne jamais trahir d’émotions et garder un ton sec quand je lui parle. C’est à peu près c’qu’il m’a dit. Ben j’me suis ret’nue de rire quand j’ai lu ça. Effectivement, il est observateur.

Sacré Robin ! J’me demande c’que l’avenir nous réserve, et surtout quand il se rendra compte que j’l’ennuie à mourir et qu’il en a vraiment rien à foutre de moi.

N’empêche c’était agréable de l’avoir à côté d’moi.

J’ai parlé à Gary hier soir. On s’est pas dit grand chose. Il a r’marqué que ça m’faisait pas grand effet ses caresses samedi soir. J’lui ai répondu que j’me suis laissée faire, c’est d’jà énorme. Bref. Il m’a textoté aujourd’hui que demain il passait près d’chez moi et qu’on pouvait se voir. J’ai accepté. Faudra pas qu’ça dure, j’ai mon dossier à faire.

Ce soir j’ai commencé à planifier mes vacances. Ca devient concrêt. J’ai hâte.