People Always Leave

X-Mas.

Ayé les fêtes de Noël sont passées. Le 24 à la maison avec les voisins, le 25 chez Mamie H et aujourd’hui chez Mamie J. C’était sympa, rien à redire.

Le temps est bien passé depuis la dernière fois que j’ai écrit ici.

A l’anniversaire de Maude, William avait trop bu. Il a fait une crise de suicidaire. J’sais pas pourquoi, ça lui est v’nu en 2 minutes comme ça. On avait passé la moitié d’la soirée à danser tous les deux et puis le temps d’aller chercher un verre ou j’sais plus quoi, v’là la Blonde qui arrive chez moi pour me dire que William veut s’casser, qu’il faut que j’le retienne. J’l’ai serré si fort dans mes bras pour ne pas qu’il s’en aille pendant qu’les autres essayaient d’le dissuader. Mais rien à faire, Monsieur voulait prendre sa voiture et aller s’écraser contre un arbre. J’sais pas pourquoi on s’est retrouvé dans les chiottes des filles William, Didier et moi. Didier essayait d’le raisonner mais rien à faire. Moi j’étais à bout, j’me rendais compte petit à petit de c’qu’il disait, et à quel point il était sérieux. J’me suis écroulée accroupie contre la porte, j’me suis mise à pleurer, mon visage entre mes mains, gémissant que c’était d’ma faute tout ça… J’entendais au loin William qui disait : "Attends Didier, regarde, elle pleure" et Didier "Oui je sais mais écoute moi cousin, tu dois être avec nous à Noël, tu t’souviens du concours ?"... Plus tard, j’me suis r’trouvée assise par terre en face de William, lui faisant des bisous partout, lui répétant sans cesse qu’il ne s’était rien passé. Il avait repris ses esprits. Il me disait qu’il avait honte, qu’il était trop con. Moi j’étais tellement heureuse qu’il était redevenu lui-même que je lui sourais bêtement en le prenant dans mes bras et le couvrant de bisous. Après on s’est plus quitté, jusqu’à 6h du mat'.

J’avais dormi chez Didier ce matin-là. On avait pas fait l’amour. Pourtant toute la soirée j’attendais ce moment quand j’le voyais se trémousser dans son costard. Qu’est-c’qu’il était bandant, comme il dit !

Le lundi, à cause de la neige, Didier et William n’étaient pas venus en cours le matin. William est juste venu l’après-midi. Le soir il m’a emmené jusqu’à la gare. Cet après-midi là il m’avait avoué que ça fait un bon moment qu’il a des idées suicidaires et que pour lui c’est sûr et certain que ça finira comme ça, parc’que c’est sa seule "solution" à son "problème". Il ne sait pas quand mais il le sait. Il a déjà la méthode. J’ai trouvé ça horrible. Au début j’lui f’sais la gueule. Après j’lui ai dit que j’acceptais mais que pour moi c’est égoïste et que j’lui en voudrais toujours pour ça. Il a dit que c’était pas cool. J’lui ai dit que peut-être mais que c’était comme ça. Au moins il est fixé.

Mercredi soir on est sorti. On est allé dans un bar. William est resté avec moi toute la soirée. On a bien rigolé. Il avait pris la décision de ne plus boire d’alcool après c’qui s’est passé à l’anniv' de Maude mais j’l’ai forcé. Didier m’a remercié pour ça plus tard. Au bar y’avait le frangin de William avec sa copine. J’la trouve très belle cette fille. Et en fait quand tu l’as vois comme tu t’demandes qu’est-c’qu’elle fout avec un mec pareil. Il a rien de spécial le frangin de William comme ça, rien du tout. Et elle, elle a mon âge et on dirait une femme. Une vraie. C’est bizarre. L’amour fait vraiment des merveilles.

Ce soir-là j’ai aussi dormi chez Didier. Il ne m’a pas touché. De toute façon il est distant avec moi. Il m’ignore complètement. Il fait comme si j’étais pas là. J’lui dit tout l’temps mais on dirait que ça l’amuse. Il en a rien à foutre. Bon, ok. Si ça devait finir comme ça, ça le sera… Ma vie sexuelle n’aura pas été longue.

Jeudi on devait aller à St avec William pour faire les magasins. Monsieur tenait à c’que j’me rende compte que dans une robe j’étais aussi belle que les autres filles. Mais finalement il y a eu changement de programme et il m’a juste ramené chez ma frangine. Il m’a parlé de Nouvel An, il voulait que je vienne. Mais mercredi encore j’ai bien vu que je n’fais pas parti de leur groupe, et que je n’le serais surement jamais. J’ai donc décliné l’invitation, à contre coeur, mais j’lui ai dit que c’était mieux comme ça. Déjà vis-à-vis de Didier…

Bref. Ce soir il m’a proposé de venir avec eux dans un bar mais comme j’étais chez Mamie j’ai dis non.

A Nouvel An j’vais chez Hélène. Comme y’aura JP, Jul' et Co' ne voudront pas venir. J’me suis donc fais à l’idée que j’vais surement passer un Nouvel An de merde mais j’vais tâcher de picoler, ça passera tout seul.

Ma Saxo est à la maison. Me reste plus qu’le p’tit papier rose, la nouvelle plaque et l’assurance. Liberté, j’ai jamais été aussi proche de toi.