People Always Leave

Rubinette rosso

J’ai décidé de garder mes distances avec Many. J’l’adore, j’ai envie d’passer du temps avec lui, j’ai envie d’le connaître davantage, j’ai envie qu’il m’apprenne encore d’autres trucs. Mais. Mais je sens que c’est à sens unique. Faut pas que j’me fasse des idées : il les appelle toutes "ma chérie". C’est sa personnalité même qui fait qu’avec lui j’me sens presque importante, que j’ai l’impression de compter. En fait non. Ce n’est qu’une illusion. Et, par expérience, ce genre de relation finit mal pour moi. A force de forcer, je fini par saouler l’autre. Donc, je prends mes responsabilités, je m’éloigne. J’ai surement merdé dimanche en l’ignorant comme j’l’ai fait, en le laissant m’appeler encore et encore sans me retourner, en ne lui prêtant pas mon jeu de LG. J’ai d’ailleurs prétexté un truc bidon, genre "nan mais faudra encore que j’vienne le chercher". Et lui de répondre : "Mais t’façon tu vas venir passer une soirée à la maison.". Ah bon ? Ah bon Many ? Quand ? Quand j’veux ? Ah bon ? Nan Many j’vais pas m’pointer à l’improviste chez toi comme ça. Avec toi tout paraît simple mais en fait non. Toi aussi tu es torturé, toi aussi tu penses trop. T’es trop extraverti et introverti en même temps. Tu appartiens à tout l’monde et à personne en même temps. J’sais même pas l’expliquer, j’sais juste qu’on s’ra jamais comme j’voudrais qu’on soit. J’t’ai trop fantasmé, j’ai trop imaginé et scénarisé déjà tout ça. J’ai déjà tout gâché. Et toi Many, tu m’as déjà oubliée…