People Always Leave

Puisqu'on ne rêve pas sa vie, mais que c'est elle qui nous rêve.

Les vacances en Ecosse se sont très bien passées. On a eu beaucoup de chance avec la météo et on a pu faire de magnifiques randos et visites de châteaux. Vraiment, c’était super. Mais ça m’a plus conforté dans mon choix de partir seule en Australie. J’dis pas qu’avec ma frangine ça s’est mal passé, au contraire, mais on a quand même pas les mêmes envies, les mêmes trips à ce niveau-là. Donc bon. C’est très bien comme ça.

Hier sois mes parents et les Chotzi’s étaient de sortie. Du coup j’suis allée m’faire un ciné en ville. Jane Eyre. J’avais lu l’bouquin en début d’année que j’ai beaucoup aimé mais ce film ne le vaut pas. Malgré le jeu d’acteur très convainquant. Faudrait que j’essaie la version avec Charlotte Gainsbourg, que j’trouve meilleure actrice que chanteuse.

Bref. Et donc après le ciné j’ai assisté au spectacle son et lumière d’la ville, et puis j’me suis posée à un endroit stratégique, bière et clope m’accompagnant. Cet endroit donne pleine vue sur un passage que Sylvestre empreinte pour rentrer chez lui s’il était au centre-ville. Parc’que venir en ville signifie pour moi être obnubilée par lui. Je le cherche des yeux constamment, j’ai tellement peur de passer à côté d’lui sans le voir. Je n’attends que ça, le revoir. Je ne peux même pas m’expliquer là-d’ssus. C’est comme ça. Il m’intrigue, il m’impressionne et m’intéresse. J’aimerais connaître la suite de notre histoire. Et ça me f’rait tellement de peine ne pas pouvoir le voir une dernière fos avant que j’m’en aille, lui demander son avis, si je fais le bon choix ou pas. Oui, son opinion m’intéresse, même si ma décision est prise. J’ai donc scruté chaque vélo et chaque passant, en vain. J’me sentais vraiment très conne de faire ça, parc’que si par chance il était passé, qu’aurais-je fait ? Seul je lui aurais couru après mais acoompagné je n’aurais pas bougé. Et puis évidemment j’ai pensé marcher jusqu’à son immeuble mais là j’aurais fait la psychopathe. Vraiment j’me sentais très mal. Je t’ai supplié Achille d’me délivrer de ce mal qui me bouffe. Mais déjà ce matin au réveil je l’avais en tête…

Bien sûr tous les jours je songe à lui envoyer un mail. Mais merde à quoi bon ? Me ridiculiser encore plus ? Oui mais si je n’insiste pas je n’en saurais jamais rien nan ? Dé m’a dit que parfois la meilleure chose à faire dans ce genre de situation c’est de ne rien faire. Certes. Mais dans mon cas ça ne signifie pas attendre et garder espoir, ça veut juste dire laisser tomber. C’est pas Sylvestre qui va chercher de mes nouvelles. Je doute même qu’il pense parfois à moi…

Quitter le pays, pour ce genre de chose, me fera le plus grand bien. Quelque part c’est fuir, certes. Mais fuir des gens qui me fuient, ça facilite les choses disons.

Mimi dit qu’Hélène ne cherche que des relations impossibles et Hélène se défend en disant qu’elle n’a juste pas de chance. Je pense moi qu’il y a un peu des deux, parc’qu’Hélène aime les relations pimentées et compliquées. Mais moi ? J’suis un aimant à emmerdes ou j’ai réellement pas d’bol ?